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Somalie: mise en scène macabre du corps du militaire français

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Les photos du cadavre d’un homme blanc ont été publiées sur Twitter par les islamistes somaliens appartenant aux Shebab, lundi 14 janvier.

Un verdict pour Denis Allex

Cet homme a été présenté, par les Shebab, comme le chef du commando qui a tenté de délivrer l’otage français, Denis Allex, dans la nuit de vendredi 11 à samedi 12 janvier.

Lors de cette opération, un membre de la DGSE est mort tandis qu’un autre est porté disparu et présumé mort. L’otage, kidnappé par les Shebab, est également présumé mort par la France, bien que les Shebab aient assuré que celui-ci était en vie. Ils ont également annoncé avoir décidé du sort de Denis Allex, et devraient rendre public leur « verdict unanime […] dans les heures à venir ».

Mise en scène macabre

La première photo publiée par les islamistes montre le corps d’un homme jeune, les cheveux courts. Il porte des marques sur le visage et la légende indique qu’il s’agit du « commandant français tué durant l’opération de secours bâclée à Bulomarer, » endroit où était localisé l’otage avant l’intervention.

La deuxième photo met en scène le corps de la victime française, à côté ont été disposés des armes et du matériel militaire. La légende de cette photo indique : « François Hollande, cela en valait-il la peine ? »

Sur la troisième photo publiée, le visage du militaire français apparaît en gros plan. De son col apparaît une croix chrétienne et la légende explique : « Retour des Croisades, mais la croix n’a pu le sauver du sabre. »

Finalement, sur une quatrième photo, les Shebab ont placé en évidence les armes et matériel militaire récupérés par les islamistes pendant l’opération.

Une résistance « plus forte que prévu »

La publication de ces photos confirme une crainte du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian qui avait témoigné de son inquiétude, lundi 14 janvier, d’assister à une « mise en scène macabre et indigne » des cadavres français détenus par les Shebab.

Les Shebab devraient désormais annoncer, dans un second temps, leur décision de restituer ou non le corps du militaire français à la France.

L’opération menée par une cinquantaine d’hommes de la DGSE dans la nuit de vendredi 11 à samedi 12 janvier s’était soldée par un échec.

Repéré par des habitants, l’atterrissage de l’hélicoptère du commando avait été communiqué aux Shebab.

Selon une déclaration de Jean-Yves Le Drian, les soldats français avaient ensuite fait face à une résistance « plus forte que prévu ».

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