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On appelle cela l’équitation thérapeutique. Un loisir proposé aux jeunes accros à leurs écrans d’ordinateur. Ils sont plus de 680 000 jeunes, âgés de 10 à 19 ans, en Corée du Sud, selon le gouvernement, à avoir développé une véritable dépendance à Internet et aux jeux vidéo.
Des mesures du gouvernement inefficaces
Pour sortir de cette impasse, le gouvernement sud-coréen a mis en place l’année dernière une loi instaurant des couvre-feux pour empêcher les jeunes de moins de 16 ans de jouer la nuit sans l’autorisation de leurs parents. Une loi qui n’a eu que très peu d’effets chez des jeunes qui savent parfaitement comment déjouer ce type d’interdiction.
C’est pourquoi ont été mis en place des organismes comme la Corée Riding Association, qui utilise l’équitation pour soigner les troubles émotionnels et comportementaux dus à la dépendance aux écrans d’ordinateurs.
Une nouvelle expérience
Selon le docteur en pédopsychiatrie au centre médical Samsung, Yoosook Joung, l’équitation est « une activité très amusante ». « Ce n’est pas une simple activité physique », insiste-t-il. « C’est une activité qui implique un autre être vivant. L’équitation est une nouvelle expérience, qui combine l’activité physique avec une connexion émotionnelle avec un cheval, et qui, par conséquent, peut aider à surmonter la dépendance à Internet. »
En Corée du Sud, un enfant touche pour la première fois une manette de jeu vidéo à l’âge de 4 ans et demi en moyenne.
Pour quels résultats ?
La Corée Riding Association dispose de deux centres de thérapie qui traitent près de 50 personnes par jour. L’organisation prévoit de construire 30 autres centres à travers le pays d’ici à 2022 pour répondre à la demande croissante.
En France, plus de la moitié des ados passent plus de dix heures par semaine sur un écran, et 8% d’entre eux passent trente heures par semaine sur leur téléphone, devant la télévision ou sur Internet. Un chiffre bien en deçà de certains Coréens qui avouent passer quelques fois plus de 7 heures par jour devant un écran.