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Mardi 15 janvier, les autorités françaises recommandaient déjà la plus grande vigilance à ses ressortissants français au Sahel : « En raison de la forte dégradation de la situation sécuritaire au Mali, il est formellement déconseillé de s’y rendre, y compris à Bamako, jusqu’à nouvel ordre », indiquait le ministère des Affaires étrangères.
« Par ailleurs, il est fortement recommandé aux personnes dont la présence n’est pas indispensable au Mali de quitter provisoirement le pays via les lignes aériennes commerciales qui desservent Bamako », précisait le Quai d’Orsay, avant d’ajouter : « En tout état de cause, il est recommandé à nos compatriotes résidant sur place de faire preuve de la plus extrême vigilance, de se tenir informés de l’évolution de la situation et de respecter les consignes de sécurité de l’ambassade. »
Prise d’otages massive
Depuis, les islamistes ont affirmé détenir plus de 40 otages sur le site britannique British Petroleum, dans le centre-est de l’Algérie. « Nous affirmons que les otages sont plus de 40 Croisés, dont 7 Américains et 2 Britanniques, parmi d’autres nationalités, » ont-ils indiqué.
Le discours du Quai d’Orsay s’est par conséquent montré encore plus prudent : « À titre temporaire, en raison de la dégradation de la situation sécuritaire au Mali et des possibles conséquences dans les pays de la région, tous les déplacements au Niger (zone orange) ne présentant pas un caractère impératif sont vivement déconseillés, y compris à Niamey », ont-ils communiqué ce jeudi 17 janvier.
Niamey, capital du Niger, dans la ligne de mire
« Les ressortissants français appelés à effectuer un déplacement considéré comme impératif et ne pouvant être reporté, de même que les Français installés au Niger, doivent faire preuve de la plus extrême vigilance et, notamment, éviter les sorties nocturnes », insistent-ils.
Pour le ministère des Affaires étrangères, il est important de rappeler que « les déplacements jugés indispensables en zone orange, mais hors de Niamey, doivent impérativement s’effectuer avec une escorte armée permanente ». Et de conclure : « Il convient de contacter l’Ambassade de France à Niamey afin d’évaluer les conditions de sécurité de tout déplacement envisagé dans ces conditions. Les déplacements en zone rouge restent formellement déconseillés. »
Des Français parmi les otages ?
Selon la chaîne France 24, un Français, que des journalistes auraient réussi à joindre par téléphone, figurerait parmi les otages. Une information démentie par la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem : « Nous n’avons pas confirmation » de la présence de Français parmi les otages en Algérie, a-t-elle affirmé au micro de Radio Classique et Public Sénat ce mercredi 17 janvier. « Nous ne sommes pas en mesure, à l’heure où je vous parle, de confirmer la présence de Français parmi les otages » du site gazier, a-t-elle ajouté.
Alors que les troupes françaises, composées de 800 hommes aujourd’hui, avancent vers le nord du Mali, menant désormais de nouveaux combats au sol, les islamistes preneurs d’otages ont indiqué s’être attaqués à l’Algérie en raison de la décision prise par Abdelaziz Bouteflika, de soutenir l’intervention française et de laisser les avions Rafale survoler le sol tunisien pour arriver au Mali.