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Angelo Scola: un Italien, favori de Benoît XVI?

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Benoît XVI n’a pas explicitement donné de conseils ou d’instructions en vue de l’élection de son successeur. Cependant, certains ont vu dans la nomination d’Angelo Scola à l’archevêché de Milan, un signe clair de la volonté du Souverain Pontife de voir le cardinal italien lui succéder sur le trône de saint Pierre. Deux archevêques de Milan sont en effet devenus papes au XXe siècle : Paul VI et Pie XI. Mais cela veut-il vraiment dire quelque chose ?

Personnalité importante de l’Eglise

Angelo Scola est né le 7 novembre 1941 à Malgrate dans la région de Milan. Titulaire de deux doctorats, le premier en philosophie et le deuxième en théologie, il est ordonné prêtre à l’âge de 29 ans, le 18 juillet 1970, à Teramo (région des Abruzzes). Très tôt, il s’engage dans le mouvement Communion et libération, un mouvement dont l’objectif est l’éducation chrétienne de ses adhérents et la collaboration à la mission de l’Eglise dans tous les milieux de la société contemporaine.

Passionné de politique, Angelo Scola a enseigné la philosophie et la théologie morale à l’université de Fribourg, puis la théologie et l’anthropologie à Rome, à l’université du Latran. Il devient évêque de Grosseto en 1991. Quatre ans plus tard, il entre à la Curie romaine comme recteur de l’université pontificale du Latran et président de l’Institut Jean-Paul II d’études sur la famille et le mariage. Le 5 janvier 2002, il est nommé patriarche de Venise et le 28 juin 2011, le pape Benoît XVI le transfère au siège archiépiscopal de Milan.

Très proche de Benoît XVI

En 2005, à la mort de Jean-Paul II, certains le considéraient déjà comme un successeur potentiel du pape. Et pour cause, trois patriarches de Venise sont devenus papes : Pie X, Jean XXIII et Jean-Paul Ier. Il faut donc croire qu’Angelo Scola a le CV idéal pour un futur pape. Par ailleurs, depuis l’élection de Jean XXIII, une loi de continuité est observée qui choisit les futurs papes en fonction de leur proximité avec leur prédécesseur. Et Angelo Scola est très proche de Benoît XVI.

Tous deux très intellectuels, ils savent se montrer très fermes en matière de bioéthique et de défense de la vie et ne cessent de prêcher la mise en application de la doctrine sociale de l’Eglise. Angelo Scola est, en outre, à l’origine de la création de la Fondation internationale Oasis, vouée à la promotion de la connaissance réciproque et à la rencontre entre chrétiens et musulmans (avec une attention particulière à la réalité des minorités chrétiennes dans les pays à majorité musulmane). On se souvient de l’attention avec laquelle Benoît XVI a travaillé à ouvrir la voie à la réconciliation avec l’islam. 

Même enseignement…

Formé à l’université de Milan, Angelo Scola a collaboré à Communio, une revue créée par d’éminents théologiens, décédés (Henri de Lubac, Hans-Urs von Balthasar) ou vivants (Josef Ratzinger). Il était aussi celui qui, sous Jean-Paul II, proposait un renforcement de l’identité catholique face aux crises de la culture contemporaine.

Il est aussi l’auteur de nombreux ouvrages dont Jésus avenir de l’homme. Faut-il aussi rappeler que Benoît XVI est lui aussi l’auteur d’une trilogie sur Jésus de Nazareth ? Il semble donc que si pape européen il doit y avoir, Angelo Scola ait toutes les chances de devenir le 112e pape…

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