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Assassinat de Chokri Belaïd: Moncef Marzouki promet des élections

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La révolution tunisienne a commencé par l’immolation de Mohamed Bouazizi en décembre 2010, la deuxième révolution pourrait bien avoir commencé par l’assassinat de Chokri Belaïd.

Un assassinat politique

La mort de Chokri Belaïd, leader de l’opposition de gauche, mercredi 6 février, soulève les foules et en quelques heures à peine, les manifestants sont descendus dans la rue pour dénoncer un assassinat politique.

Les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont été violents et la police a compté un mort dans ses rangs.

Face à ce nouveau soulèvement, le Premier ministre Hamadi Jebali a annoncé, lors d’une allocution à la nation, la formation d’un nouveau gouvernement de technocrates apolitiques.

« J’ai décidé de former un gouvernement de compétences nationales sans appartenance politique qui aura un mandat limité à la gestion des affaires du pays jusqu’à la tenue d’élections dans les plus brefs délais, » a-t-il déclaré.

L’opposition appelle à la grève

L’opposition au pouvoir, incarnée par quatre formations politiques laïques – le Front populaire, Al-Massar (gauche), le Parti républicain et Nidaa Tounes (centre) – a appelé à la grève générale, dans la journée de vendredi 8 février.

Ses membres ont également annoncé qu’ils boycotteraient leur participation à l’Assemblée nationale constituante.

Les syndicats des avocats, magistrats et les professeurs de l’université de Manouba ont également annoncé qu’ils se mettraient en grève dans la journée de jeudi 7 février.

Le parti islamique Ennahda, nouvelle cible des manifestants

Le premier assassinat politique depuis la révolution de Jasmin laisse craindre le pire pour la Tunisie qui peine à se relever.

Le parti islamique Ennahda est unanimement accusé d’avoir mis au point l’assassinat de Chokri Belaïd, tué par balles alors qu’il sortait de chez lui, mercredi 6 février.

Le président Moncef Marzouki, laïc et qui entretient de difficiles relations avec le parti Ennahda, a immédiatement annulé un déplacement pour rentrer à Tunis et a convoqué une réunion de hauts dirigeants politiques et sécuritaires.

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