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Belgique: le meurtrier pédophile Marc Dutroux reste en prison

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L’homme « le plus détesté » de Belgique restera donc en prison. La justice belge a rejeté lundi 18 février la demande de remise en liberté sous bracelet électronique de Marc Dutroux, en raison du haut risque de récidive.

Arrêté en 1996, l’ancien électricien de Charleroi a été condamné à la perpétuité en 2004 pour l’enlèvement, la séquestration et le viol de six jeunes filles entre juin 1995 et août 1996, ainsi que le meurtre de quatre d’entre elles

« Absence de perspective de réinsertion »

Le 4 février dernier, Marc Dutroux avait personnellement plaidé le droit de pouvoir purger sa peine à domicile sous surveillance électronique, lors d’une audience à huis clos. Deux semaines plus tard,  le tribunal d’application des peines (TAP) de Bruxelles a rejeté cette demande, invoquant « l’absence de perspective de réinsertion ».

Le TAP a en effet suivi les avis négatifs des psychiatres, de l’administration pénitentiaire et du parquet qui ont considéré le projet de réinsertion de Marc Dutroux peu réaliste. Le projet professionnel, d’abord, comme garagiste, carrossier ou plombier, n’a pas été jugé sérieux dans le rapport psychosocial en raison de l’absence de formation du détenu. Autre point : le logement incertain de Marc Dutroux une fois libéré. Le meurtrier devait être hébergé chez un ami qui lui rend régulièrement visite depuis plus de 13 ans, rapporte le journal Le Parisien. Mais ce dernier avait changé d’avis. 

« Je suis certaine qu’il va recommencer »

La mère de Marc Dutroux s’est opposée à la remise en liberté de son fils. « Je n’ai pas la moindre envie de le savoir en liberté ! C’est un récidiviste dans l’âme, il l’a d’ailleurs déjà prouvé tout au long de sa vie », a-t-elle déclaré dans une interview accordée au magazine hebdomadaire belge Le Soir. La mère du meurtrier pédophile estime que son fils n’est pas prêt : « à être libéré parce qu’il veut toujours attribuer aux autres la responsabilité de ses actes », a-t-elle dit avant d’ajouter : « Je suis certaine qu’il va recommencer. Il n’a aucun sens des réalités. C’est un récidiviste ». Jeanine L., 78 ans, pense que son fils sortira « tôt ou tard » de prison mais espère bien « ne plus être de ce monde quand cela arrivera ». 

Une nouvelle demande de libération conditionnelle en avril

Incarcéré à la prison de Nivelles, au sud de Bruxelles, Marc Dutroux, 56 ans, pourra introduire une nouvelle demande de libération conditionnelle à la fin du mois d’avril, car selon la loi belge, un condamné peut être placé en liberté conditionnelle après avoir purgé le tiers de sa peine ou après quinze ans de détention en cas de condamnation à perpétuité

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