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BPI: Jour J à Dijon pour la banque des régions et de l’innovation

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Deux ministres en exercice, Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg, un ex-ministre, Jean-Pierre Jouyet, directeur général de la Caisse des dépôts et président de la nouvelle institution, et Ségolène Royal, qui en deviendra à cette occasion la vice-présidente… Si son premier conseil d’administration attire un tel casting, ce jeudi 21 février, c’est que la Banque publique d’investissement est une pièce-maîtresse de la stratégie économique de François Hollande dont dépend, pour l’essentiel, la réussite de son quinquennat. Et s’il y a lieu à Dijon, c’est parce que l’ancrage régional doit être une caractéristique première de l’institution.

La banque de l’innovation

La Banque publique d’investissement (BPI) est destinée à financer les PME prometteuses et soutenir les filières d’avenir.  

La nouvelle banque des petites et moyennes entreprises (PME) a été créée par une loi adoptée par le Parlement, en commission mixte paritaire, fin 2012. A l’Assemblée nationale, socialistes, écologistes et communistes avaient voté pour tandis que l’UMP dénonçait un « porte-avion sans moteurs » et que les centristes s’abstenaient – avant de voter contre au Sénat.

Pour remplir sa mission de relance, la BPI disposera de 42 milliards d’euros. Cette somme, dans le détail, se répartit en 20 milliards d’euros destinés à être prêtés, 12 milliards pour des garanties et 10 milliards pour des investissements en fonds propres, sur le quinquennat. 

Une banque des régions

L’accent est particulièrement mis sur l’ancrage régional de la banque. Symboliquement, le président Jean-Pierre Jouyet et le directeur général Nicolas Dufourcq sont rejoints à la tête de l’organisme par une vice-présidente – porte-parole – et un vice-président, deux présidents de région, Ségolène Royal (Poitou-Charentes) et Jean-Paul Huchon (Ile-de-France).

La Banque publique d’investissement disposera dans chaque région d’un guichet unique. Elle y réunira les services du Fonds stratégique d’investissement (FSI), qui prend des participations dans des entreprises stratégiques, la banque publique des PME et de l’innovation Oséo et CDC Entreprises, filiale de la Caisse des dépôts. Ubifrance, structure d’accompagnement des entreprises à l’exportation, devrait rejoindre à terme la structure unique.

Un premier prêt

Un premier prêt a été lancé, le Prêt pour l’innovation (PPI) est lancé. Distribué par la Banque publique d’investissement, au travers d’Oséo, il permet aux entreprises innovantes de financer le passage du projet de recherche à une production industrielle régulière. Les dépenses matérielles et immatérielles d’innovation sont prises en charge.

Ce prêt est d’une durée de sept ans, remboursable à partir de la 3ème année et d’un montant compris entre 30 000 et 1500 000 euros.
Les entreprises éligibles à ces dispositifs peuvent s’adresser aux directions Régionales d’Oséo pour en bénéficier.

L’objectif de cette banque serait de s’engager à long terme, de soutenir dans la durée les projets d’entreprise – ce que les banques commerciales rechignent de plus en plus à faire.

L’annonce de la nomination de Ségolène Royal à la vice-présidence de la BPI n’a pas manqué de susciter une polémique. Des responsables de l’UMP dénonçant la mise en place d’un « État PS ». 

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