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De nouvelles formes de mobilité pour les villes du futur

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La Division de la population du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies a indiqué que, d’ici 2050, 66% de la population des pays en développement vivront dans les zones urbaines. L’exode rural nourrit les mégalopoles dans un flot ininterrompu. 9 milliards d’individus, 3 de plus qu’aujourd’hui, cela demande un aménagement logistique certain.

Mission difficile pour les urbanistes

Résultat : la croissance urbaine n’est pas maîtrisée, les territoires urbains se développent de manière anarchique, les ingénieurs et les architectes sont placés devant de nouveaux défis. Leur mission : improviser des modes urbains alternatifs afin d’éviter l’entassement et la création de bidonvilles.
 
Paradoxalement, les habitants n’ont pas renoncé à leurs modes de consommation et continuent d’utiliser massivement des véhicules individuels dans l’espace public. Cela pose forcément des problèmes logistiques car l’espace réservé à chaque usager se réduit à mesure que la densité augmente.
 
Enfin, troisième axe de cette transformation urbaine : les réseaux s’intensifient en même temps que la densité. Le numérique s’apprête à mailler les mégalopoles planétaires sous la forme de puces, de capteurs et de cartes fonctionnelles. Les nouvelles technologies sont le dénominateur commun des pratiques en matière de mobilité, de consommation et d’interaction sociale.

Un autre monde…

A l’horizon de 2050, c’est-à-dire presque demain, nos villes auront changé de visage. Il faut commencer à penser maintenant nos nouveaux modes de consommation et surtout de mobilité, dans le cadre d’un urbanisme alliant densité et nouvelles technologies.
 
Dans son rapport sur les perspectives de l’industrie automobiles intitulée Industrie Automobile : Evolution significative des rapports de forces à l’horizon 2018, KPMG a sondé les changements envisagés par les constructeurs automobiles. Si l’échéance donne un aperçu de plus court terme, elle permet néanmoins de remarquer que les voitures de demain intègrent les nouveaux modèles urbains.

Vers une collectivisation des transports individuels…

72% des dirigeants du secteur envisagent notamment des alternatives à la propriété individuelle, comme le paiement en fonction de l’utilisation réelle. 59% considèrent que l’automobile va évoluer vers un système comprenant un mix de transports.
 
Les dirigeants pensent même que l’aspect des automobiles va changer pour s’adapter à la croissance urbaine. Ils sont 83 % à dire que cette croissance est déterminante pour le design des véhicules et le choix des matériaux. 43 % estiment que la fibre de carbone, le titane et certains plastiques seront massivement utilisés d’ici 5 à 10 ans afin d’alléger le poids des véhicules.
 
Enfin, 54% citent le rôle prépondérant des technologies de l’information dans la conception des véhicules du futur. Plusieurs secteurs de l’économie (électronique grand public, fournisseurs de contenus, équipementiers automobiles) recherchent la maîtrise des revenus liés à ces flux d’informations (information routière, météo, divertissement). Aux Etats-Unis, 83 % des acteurs voient émerger de nouveaux canaux de vente sur internet, concurrents directs du modèle traditionnel de maillage physique du territoire.
 
Nous sommes en train de vivre ces transformations urbaines. Gageons que les hommes ne se laisseront pas complètement dépasser par la vitesse de ces transformations.

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