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Désormais quinze otages français détenus au Sahel

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Suite à l’enlèvement de sept ressortissants français mardi 19 février, ils sont désormais 15 otages français à être détenus à l’étranger, tous en Afrique. Parmi eux, au moins six seraient détenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans la région du Sahel.

Cameroun : sept otages de plus depuis mardi

Les derniers otages en date sont bien sûr les sept touristes français – trois adultes et quatre enfants de la même famille – enlevés vers 7h du matin dans un petit village du nord du Cameroun mardi, à proximité de la frontière nigériane. Concernant les kidnappeurs, les soupçons portent désormais sur la secte islamique Boko Haram, installée au Nigeria. Il est donc probable que les otages aient été transférés dans ce pays peu de temps après leur enlèvement.

Un groupe proche de Boko Haram revendique un détenu au Nigeria

Avant ces sept touristes, c’est Francis Collomp, âgé de 63 ans, qui avait été enlevé par une trentaine d’hommes armés lors de l’attaque de la résidence de la société pour laquelle il travaillait dans le nord du Nigeria, non loin de la frontière avec le Niger.

Deux gardes du corps et un voisin avaient été tués durant l’assaut, le 19 décembre 2012. L’enlèvement avait quant à lui été revendiqué par le groupe islamiste Ansaru, apparemment lié à Boko Haram, et qui avait justifiait son acte par le rôle de la France dans la préparation de l’intervention militaire au Mali.

Toujours trois otages au Mali

Au Mali, justement, sont encore détenus trois otages français. Le dernier en date, Gilberto Rodriguez Leal, 61 ans, avait été kidnappé non loin de la frontière avec le Sénégal et la Mauritanie le 20 novembre 2012.

Cet enlèvement avait par la suite été revendiqué par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un groupe islamiste actuellement combattu par les troupes franco-maliennes. Après une proposition de négociation de la part du Mujao, le premier ministre Jean-Marc Ayrault avait refusé « toute logique de chantage ».

Les deux autres otages français retenus au Mali avaient été enlevés un an plus tôt, le 24 novembre 2011. Serge Lazarevic et Philippe Verdon, en voyage d’affaires, avaient été kidnappés dans leur hôtel à Hombori, au nord-est du Mali. Un enlèvement lui aussi revendiqué par Aqmi, qui avait publié des photos des détenus le 9 décembre.

Aqmi détient quatre Français au Niger

Le 21 septembre 2010, au Niger, c’est également Aqmi qui revendique l’enlèvement quelques jours plus tôt de cinq Français, ainsi que d’un Togolais et d’un Malgache, tous collaborateurs du groupe nucléaire public Areva.

Le 24 février suivant, le Malgache, le Togolais, ainsi que la Française malade Françoise Larribe sont relâchés par leurs ravisseurs. Les quatre autres Français restent à ce jour détenus par Aqmi, il s’agit de Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret.

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