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Discours sur l’état de l’Union: Barack Obama mise sur les classes moyennes

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Premier discours sur l’état de l’Union du second mandat de Barack Obama. Mardi 12 février au soir, devant le Congrès de Washington, le président américain a tenté de couvrir, lors de son allocution, tous les sujets qui suscitent des débats dans la société américaine.

La relance de la croissance par les emplois « made in USA »

L’économie a bien entendu pris une large part du discours du Président et, s’il a félicité le travail du Congrès pour réduire le déficit de 2500 milliards de dollars, Barack Obama a également rappelé la nécessité de relancer la croissance par le biais des classes moyennes américaines.

« C’est la responsabilité de notre génération […] de rallumer le véritable moteur de la croissance économique des États-Unis – une classe moyenne croissante et prospère, » a indiqué Barack Obama avant d’ajouter « nous devons nous assurer que ce gouvernement travaille pour la majorité, et non pour certains; qu’il encourage la libre entreprise, récompense l’initiative individuelle et ouvre la porte à tous les enfants de ce pays. »

Comme moteur de cette croissance, Barack Obama mise sur les emplois « made in USA ». Ces dernières années, 500 000 emplois auraient été créés grâce à la reprise ou l’accentuation des productions d’entreprises telles que Ford, Intel et Pentium. Le Président a également félicité Caterpillar, entreprise créatrice d’emplois sur le territoire américain.

Pour relancer cette économie, Barack Obama souhaite également investir 50 milliards de dollars dans la réfection de routes et de ponts, et consacrer 15 milliards de dollars à un plan de développement de l’emploi dans le secteur du bâtiment.

Un salaire minimum plus élevé

Le salaire minimum devrait également être augmenté. « Nul travailleur à temps plein ne devrait avoir à vivre dans la pauvreté. […] Les travailleurs ne devraient pas avoir à attendre année après année que le salaire minimum augmente, alors que les salaires de dirigeants n’ont jamais été aussi élevés, » a lancé le Président à l’adresse des élus. Cette proposition permettrait de relever le salaire américain de base de 7,25 dollars à 9 dollars d’ici à 2015.

« Une famille avec deux enfants où chaque parent travaille à plein temps et touche le salaire minimum vit sous le seuil de pauvreté. Ce n’est pas acceptable, » a affirmé le Président.

Retrait des troupes d’Afghanistan confirmé pour 2014

En termes de politique étrangère, Barack Obama a réaffirmé le départ des troupes américaines de combat d’Afghanistan en 2014. Ainsi 34 000 des 66 000 militaires toujours déployés devraient être de retour début 2014.

Si la lutte contre le terrorisme reste une priorité pour le Président, ce dernier s’est également engagé à rendre ce combat plus transparent aux yeux des Américains, bien que ce sujet n’ait pas été au cœur de l’allocution de Barack Obama.

Sur un autre plan, Barack Obama, qui s’exprimait le soir de l’annonce d’un nouvel essai nucléaire mené par la Corée du Nord, a promis une « action ferme » face aux « provocations » de ce pays. Le Président a également exhorté l’Iran à se saisir de la voie diplomatique pour sortir de cette crise suscitée par son programme nucléaire.

Le congrès est appelé à se saisir du dossier des armes à feu

Finalement, c’est sur le sujet brûlant de la vente des armes que Barack Obama a choisi de conclure son discours. « Ce que j’ai dit ce soir importe peu si nous ne nous unissons pas pour protéger notre ressource la plus précieuse : nos enfants, » a-t-il déclaré.

Après avoir rappelé la récente fusillade dans une école primaire de Newtown, ainsi que les propositions de lois qui ont suivi ce drame, Barack Obama a appelé le Congrès à voter.

« Chacune de ces propositions mérite un vote du Congrès. Si vous voulez voter non, c’est votre choix. Mais ces propositions méritent un vote. Parce que dans les deux mois qui ont suivi Newtown, plus d’un millier d’anniversaires, de graduations, ont été volés par une balle de fusil, » a affirmé le Président.

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