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Barack Obama prononce ce mardi l’annuel discours sur l’état de l’Union, une tradition héritée de George Washington en 1790 qui consiste pour le président américain à informer le Congrès sur l’état de l’Union américaine. Comme chacun de ses prédécesseurs, Barack Obama devrait chercher à imposer son programme législatif au regard des valeurs américaines.
Plusieurs points centraux devraient être évoqués ce mardi au Congrès : législation sur les armes à feu, évitement in extremis de la falaise fiscale, questions épineuses du budget et de la dette, retrait des forces actuellement en Afghanistan, réduction drastique de l’arsenal nucléaire américain… Autant de projets qui divisent les États-Unis, et que Barack Obama aura bien du mal à faire passer auprès du Congrès, qui dispose d’un important bastion républicain.
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2010 : premier discours pour la réforme du système de santé
Le discours sur l’état de l’Union n’est pas un exercice nouveau pour Barack Obama. Si le discours tel quel n’avait pas eu lieu en 2009, le président Obama, nouvellement élu, s’était néanmoins adressé à la nation quelques mois après le début de l’année.
C’est donc le 27 janvier 2010 que Barack Obama prend pour la première fois la parole devant le Congrès. L’emploi est alors présenté comme la première priorité du Président, alors que le taux de chômage continue de croître au-delà des 10 %.
Autres grandes lignes de ce discours, l’assainissement des finances publiques, avec notamment le déficit record de 1416 milliards de dollars alors hérité de l’administration Bush, mais surtout la réforme du système de santé, l’un des plus gros chantiers du premier mandat de Barack Obama.
La réforme fiscale annoncée en 2011
Le discours sur l’état de l’Union de 2011 était fortement marqué par la crise et à la nécessité de former un pays uni au-delà des divergences politiques. L’accent était notamment mis sur le besoin d’une réforme fiscale : « Je demande aux démocrates et aux républicains de simplifier le système. Supprimez les niches fiscales. Uniformisez les règles et utilisez les économies pour abaisser le taux de l’impôt sur les entreprises pour la première fois en 25 ans, sans augmenter notre déficit, » avait déclaré Barack Obama devant le Congrès.
Mais le discours de 2011 était également bien plus ouvert sur la politique internationale que le précédent. Le président américain avait en effet affirmé son soutien au peuple tunisien qui lançait sa révolution, mais avait aussi mentionné l’engagement américain en Afghanistan ainsi que les relations tendues avec l’Iran.
2012 : taxer les plus riches pour sauver l’économie américaine
Nouveau discours économique que celui de 2012, certainement le plus important pour le président américain. Alors en campagne pour un second mandat, Barack Obama annonçait son intention de taxer davantage les plus riches pour redresser l’économie américaine.
« Nous pouvons nous contenter d’un pays dans lequel les gens qui vont bien sont de moins en moins nombreux, et où ceux qui ne s’en sortent pas le sont de plus en plus, avait alors déclaré le président américain. Ou alors nous pouvons rétablir une économie où tout le monde obtient une chance équitable, où tout le monde fait sa juste part, et où tout le monde joue avec les mêmes règles. »