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EN IMAGES: Villes-fantômes, quand la nature reprend ses droits

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Namibie : Kolmanskop

Le village de Kolmanskop, fondé par des colons allemands et situé dans le désert de Namib en Namibie, a connu ses heures de gloire. En 1908, un travailleur noir, Zacharias Lewala, trouve un diamant. C’est le début de l’exploitation de la zone par les Allemands, qui permet à la ville de connaître une prospérité fulgurante.

Les habitants du village construisent alors la ville dans le style architectural d’une ville allemande, avec des équipements et des institutions, dont un hôpital, une salle de bal, une centrale électrique, une école, un bowling, un théâtre et un casino, ainsi que le premier tramway en Afrique. Après la Seconde Guerre mondiale, suite à l’épuisement des ressources en diamants de la ville, Kolmanskop est finalement abandonnée en 1954.

Aujourd’hui, quelques mineurs y travaillent encore, mais la ville est surtout connue par les touristes du monde entier, qui viennent visiter les anciens bâtiments envahis par le sable, et admirer le décor surréaliste de cette ville-fantôme.

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Ukraine : Pripiat

Pripiat fait partie de ces villes-fantômes qui laissent une impression d’apocalypse lorsqu’on la visite. Cette ville, située à trois kilomètres seulement de la centrale nucléaire de Tchernobyl, où s’est produite l’une des plus graves catastrophes nucléaires de tous les temps, le 26 avril 1986, a été évacuée par les quelques 50 000 habitants qui s’y trouvaient, 30 heures après l’accident.<!–jolstore–>

Construite dans les années 1970 pour loger les employés de la centrale, elle a été totalement désertée. Considérée comme une « ville-modèle » de l’architecture soviétique, en quelques heures, Pripiat est laissée à l’abandon. Immeubles, écoles, hôpitaux… Tous les bâtiments sont restés tels quels, de même que tous les objets les plus anodins (jouets d’enfants, journaux…).

Sur la grande place, la grande roue et les autos tamponneuses, immobiles, continuent à pourrir sous la végétation qui a désormais remplacé toute forme de vie. Le taux de radiation de la ville est 72 fois supérieur au taux maximal de sécurité.

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France : Oradour-sur-Glane

Située dans le Limousin, la ville d’Oradour-sur-Glane est restée tristement célèbre pour le massacre de sa population par les nazis en 1944. L’ancien village, conservé en l’état, est un témoignage « vivant » de cette période sombre de l’Histoire.

Le 10 juin 1944, les SS entrent dans le village, et rassemblent tous les habitants sur le Champ de Foire. Les Allemands divisent les habitants en deux groupes : les hommes sont mitraillés, et les femmes et les enfants sont fusillés dans l’église du village. 642 personnes au total ont été massacrées au cours de cette journée.

Un nouveau bourg a été construit à côté de l’ancien, désormais inhabité et classé monument historique. Devenue propriété de l’Etat, le village est consacré « village martyr » et peut être visité.

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Espagne : Valdeluz

À Valdeluz, située à 70 kilomètres de Madrid, en Espagne, il n’y a pas âme qui vive. Ou plus exactement, 1200 personnes vivaient, en 2011, dans cette ville qui devait en compter au moins 35 000.

Conséquence directe de la crise, cet ensemble urbain, dont la construction a débuté en 2004, a stoppé net son expansion malgré de grands projets d’aménagements. Un centre commercial de 900 m2 aurait dû voir le jour, mais la crise économique de 2008 en a voulu autrement. De « ville-champignon », Valdeluz est devenue « ville-fantôme ».

Même le TGV a déserté la gare, isolant un peu plus la poignée d’habitants qui continue à vivre à Valdeluz.

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Italie : Craco

La commune de Craco, située dans le sud de l’Italie, est digne d’un décor de film. D’ailleurs, elle a été utilisée dans la scène de la pendaison de Judas, dans La Passion du Christ de Mel Gibson, ainsi que dans le 22ème volet de la série des films James Bond, Quantum of Solace.

Cette cité médiévale, complètement abandonnée, aurait été édifiée vers 1060, en haut d’une montagne, dans la région de Basilicata. En 1891, sa population atteint 2000 habitants. Mais les nombreux glissements de terrain et la terre peu fertile de ce village escarpé font fuir les habitants. En 1963, les 1800 habitants restant sont obligés d’évacuer la ville, et s’installent 7 kilomètres plus bas. Depuis, la vieille ville de Craco continue à tomber en ruines, et fait le bonheur des cinéastes et des photographes.

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Etats-Unis : Bodie

Bodie est l’une des villes-fantômes les plus célèbres. Située en Californie, construite pendant la ruée vers l’or, la ville était peuplée de 10 000 habitants en 1880.

C’est dans les années 1860, après la découverte d’une mine d’or à cet endroit, que naît la ville de Bodie. Après un « âge d’or », la ville subit deux incendies. À son apogée, la ville comprenait deux banques, une fanfare, une voie de chemin de fer, et soixante-cinq saloons. Fusillades, assassinats et bagarres étaient monnaie courante dans l’artère principale de la ville, longue de deux kilomètres environ.

Aujourd’hui, Bodie est préservée dans un état de délabrement arrêté. Nommée National Historic Landmark en 1961, les touristes peuvent désormais visiter les rues vides de la ville et les bâtiments laissés à l’abandon. 5% seulement des bâtiments d’époque sont restés.

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Japon : Hashima Island

Hashima, qui signifie littéralement « navire de guerre », est une île japonaise située à vingt kilomètres au large de la ville de Nagasaki. En 1810, un important gisement de houille est découvert sur cette île inhabitée.

L’île est rachetée en 1890 par Mitsubishi, et la société commence à exploiter ces ressources et installe sa main d’œuvre sur l’île. Après la guerre, la population augmente considérablement, atteignant dans les années 1950 la plus forte densité de population enregistrée au monde, avec près de 84 000 habitants/km2.

Après le remplacement de la houille par le pétrole, l’île connaît un rapide déclin, et les habitants sont invités à évacuer Hashima. En 1974, l’île est totalement abandonnée, et les bâtiments tombent en ruines. Interdite d’accès jusqu’en 2009, un bateau assure désormais la liaison vers Hashima pour les touristes qui souhaitent découvrir cette étrange ville-fantôme, posée au milieu de l’océan.

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Inde : Mândû

Mândû est une ville fortifiée indienne située dans le centre de l’Inde, dans la région de Madhya Pradesh, sur le sommet d’une colline. La ville, ceinturée par une muraille de près de 10 kilomètres de long, commence à se développer en 1261. Plusieurs rois indiens y transférèrent leur capitale, mais la ville entre en déclin dès le XVIème siècle, après des années d’instabilité.

Dhar redevient la capitale régionale, et Mândû devient une ville-fantôme, aujourd’hui appréciée des touristes qui viennent admirer la splendeur passée de la mosquée de Dilâvar Khân, de la tombe de Hoshang Shâh, de l’école coranique Ashrafâ Mahal, du palais de Baz Bahâdur et de ses nombreux puits sculptés.

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Taïwan : Sanzhi Pod City

En 1978, un promoteur immobilier décide de construire un complexe d’habitations complètement futuriste à Sanzhi, près de Taipei, sur l’île de Taïwan. Des bâtiments colorés en forme d’OVNI sortent de terre.

Mais au début des années 1980, après plusieurs accidents sur le chantier et de gros problèmes financiers, la construction est arrêtée.

Selon la légende, le lieu serait hanté et maudit ; la cinquantaine de maisons qui avaient été construites sont saccagées. En 2009, les autorités locales décident de raser toute la zone à coups de bulldozers, malgré une pétition pour garder une maison, « en souvenir ».

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