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Intéressé par les spoliations d’oeuvres d’art en France, sous l’occupation allemande,
Bauer montre ses dessins sur papier, sur plexiglas et sur les murs. Le
vrai esthète du dessin, l’artiste qui met le souvenir au centre de son
expression artistique, entretient un style qui se soustrait et
s’efface en s’autodetruisant. Adepte des innovations, il utilise des
dessins sur aluminium a cause de leur surface ferme, glacée et droite.
Pour changer l’esthétique de l’image, Marc Bauer expérimente d’autres
matières qui l’aident à trouver des nouveaux tons de gris, ainsi que
les formes plus diverses. Ses grandioses exécutions murales, presque
incompréhensibles si le visiteur s’en rapproche trop, sont une expression
directe de son amour de l’éphémère.
Recherche approfondie des archives françaises, allemandes et autrichiennes
L’exposition est le résultat d’une réflection de 10 ans,
réalisée par la recherche approfondie des archives françaises,
allemandes et autrichiennes. L’artiste a actualisé les vieilles photos
des magazines et en fait la base de son travail. De cette manière, Bauer
a parfaitement approché le public, l’unique atmosphère du départ
forcé des Parisiens juifs et l’arrivée de l’envahisseur allemand :
« Ce contexte crée une atmosphère d’inquiétude, d »étrangeté, c’est
familier mais terrifiant. C’est effrayant de créer une économie sur le
vol et la spoliation, sans qu’on s’en aperçoive. Il y a presque un
horreur marchande, dans l’ombre de chaque personne », précise l’artiste.
L’exposition est complétée par un film d’animation de 26 minutes,
inspiré par le célèbre Nosferatu de Murnau. La peinture à l’huile
sur plexiglas a été utilisée comme technique d’animation. Intitulé
L’Architecte, le films est le résultat d’une collaboration avec le
groupe de rock français Kafka. Ils ont composé la musique originale,
très contemporaine.
Marc Bauer est diplômé de l’Ecole supérieure des arts visuels de
Genève. Après la sortie en 1999, l’artiste a exposé dans sa vile
natale, à l’Espace d’arts contemporains.Il y est revenu avec
l’exposition History of Masculinity »et son livre. Bauer a aussi
présenté ses oeuvres au Mamco et en Frac Auvergne. Dernièrement, il fut
invitéà montrer ses sculptures et dessins au Kunstmuseum de Saint
Gall. Il a montré nouvelles collections au Kunsthaus Basellad à
Muttenz, au Musée d’art de Pully et à La Station à Nice. Sa
monographie avec des textes en anglais et en allemand est récemment
édité par la maison Kehrer.