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La BD algérienne à l’honneur au festival d’Angoulême

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Pendant quatre jours, le rendez-vous annuel du 9e art accueillera 15 expositions dont la rétrospective baptisée « Caractères », qui met en lumière l’histoire dense et agitée de la bande dessinée algérienne, fortement marquée par la guerre d’indépendance et la décennie noire.

L’élan créatif

Ce n’est que dans les années 1950 que les Algériens découvrent la bande dessinée, d’abord par le biais des albums importés comme Blek le Roc, du studio italien EsseGesse. Il faut attendre 1967 pour voir la première bande dessinée algérienne, Naˆar, une sirène à Sidi-Ferruch. Au même moment, le premier journal de bande dessinée voit le jour : M’Quidèch  – nom d’un personnage mythique des contes populaires algériens – dans lequel sera publié des histoires en français et en arabe jusqu’en 1974. C’est une période florissante pour la bande dessinée. À la fin des années 1980, des dessinateurs se regroupent et créent El Manchar (La Scie), le premier journal satirique algérien. De nouveaux auteurs émergent comme Gyps et Hic.

La bande dessinée clandestine pendant la décennie noire

À partir de 1992, le pays replonge dans la violence. Pendant la guerre civile, la bande dessinée paye le prix fort. Des dessinateurs sont assassinés comme le Saïd Mekbel, abattu d’une balle dans la tête, Brahim Guerroui, dit Gébé, kidnappé puis assassiné. Les dessinateurs comme les journalistes entrent dans la clandestinité.

La renaissance de la BD algérienne 

Après une longue période d’absence, l’Algérie renoue avec la bande dessinée, notamment avec la création du premier Festival international de la bande dessinée d’Alger en 2008. De nombreux jeunes auteurs et dessinateurs profitent de ce nouveau souffle pour se lancer dans le 9e art . En cinq ans, la bande dessinée s’épanouie, de nombreux auteurs émergent et le festival procure à la BD algérienne un rayonnement international.   

« Une bande dessinée algérienne en devenir »

Pour témoigner de cette riche histoire, « un terreau fertile, pour une bande dessinée algérienne en devenir » pour Francis Groux, fondateur du Festival d’Angoulême,  plus de quatre-vingt panneaux présentant les auteurs de la première et de la deuxième génération seront exposés. 

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