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Champion et talentueux acteur amateur, Srdjan était un
appelé de l’armé serbe, au début de l’an 1993.
En passant par le marché central de la ville, il a aperçu quatre de ses collègues,
battre violemment son ami Alen, un Bosniaque. Le courageux soldat
s’est imposé voulant défendre le voisin, mais il a vite fini par
terre, sous le coups sauvages des soldats. Transporté à
l’hôpital, il est mort six jours plus tard, sans jamais se réveiller
d’un coma, très profond.
Alen a réussi de s’échapper mais sa famille était obligée de signer leur départ « volontaire » et laisser tous les
biens à la Mairie et au maire de l’époque, Bozidar Vucurevic. Le même
sort a été imposé aux 4 00 familles bosniaques, originaires de Trebinje.
« Il s’est simplement comporté comme un être humain »
Aujourd’hui, Glavovic vit en Suède ou il élève ses deux fils. Chaque
été ils visitent Radé Aleksic, le père de Srdjan, dont le deuxième
fils a perdu la vie dans un accident de circulation. L’homme fleurit,
chaque jour leur tombe, au cimetière de Podgljivlje. Lui et sa femme
soulignent aujourd’hui, comme deux décennies auparavant, que « Srdjan
s’est seulement comporté comme un être humain! »
Depuis cinq ans, une rue de Sarajevo porte le nom Srdjan Aleksic et un
passage de Novi Sad, capitale de la région serbe de Vojvodine. À
Pancevo, non loin de Belgrade, existe une plaque-souvenir. À Podgorica,
au Monténégro, un boulevard portera le nom de jeune héros de Trebinje.
Radé Aleksic a reçu la Charte du Comité d’Helsinki de
Bosnie-Herzégovine et l’association Parlement d’Helsinki des citoyens
de Banja Luka, actuellement la capitale de la République serbe, a
instauré un prix journalistique Srdjan Aleksic!
Le réalisateur belgardois, Srdjan Golubovic a obtenu le Prix spécial au Sundance Film
Festival, pour son film Cecles, inspiré par la générosité du jeune
homme, mort à 26 ans. Il a magistralement filmé l’événement grâce aux
talentueux acteurs : Vuk Kostic, Nebojsa Glegovac, Aleksandar Bercek,
Leon Lucev, Hristina Popovic, Nikola Rakocevic et Boris Isakovic. Le
scénario ont élaboré Melina et Srdjan Koljevic. Le film a fait partie
de Ciné Link 2010, un des projets de Sarajevo Film Festival et reçu
Prix Excellence, la même année.
Les trois meurtriers de Srdjan Aleksic ont purgé une peine de deux ans
et demie. Le quatrième est mort durant la guerre fratricide en
Bosnie-Herzégovine. Actuellement, dans la Salle du Souvenir, de la
caserne de Trebinje qui fait partie du territoire octroyé à la
République serbe, sa photo est exposé à côté du portrait de Srdjan
Aleksic!
Slavko Vucucrevic, le maire actuel de Trebinje et cousin proche de
l’ancien, a proclamé « être fier de l’acte humain de son concitoyen ». Il
a même évoque « a possibilité de faire une plaque à son nom, dans un
avenir incertain ».