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La pollution de l’air réduit le poids des bébés

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Quand le taux de pollution est élevé, les bébés sont plus petits. Une étude américaine, publiée mercredi 6 février dans la revue Environmental Health Perspectives révèle les dangereux liens entre un fort taux de pollution et la croissance des fœtus.

Des particules que tout le monde respire

Les chercheurs de l’Université de Californie – San Francisco se sont basés sur les données de la cohorte International Collaboration on Air Pollution and Pregnancy Outcomes, lancée en 2007 pour étudier les effets de la pollution sur la grossesse. Ces données portent sur 3 millions de naissance, sur 14 sites situés dans 9 pays du monde, tous continents réunis.

Le problème vient de l’exposition à la pollution de particules émises par les véhicules, le chauffage urbain et les centrales électriques. Ces particules, les femmes enceintes les respirent tous les jours.

« Ce qui est important, c’est que ce sont des niveaux de pollution atmosphérique à laquelle pratiquement tout le monde est exposé, » indique ainsi l’étude du professeur Tracey Woodruff, professeur de gynécologie et de sciences de la reproduction à l’UCSF, auteur principal de l’étude,  et le professeur Jennifer Parker des Centers for Disease Control and Prevention (CDC).

« Ces particules microscopiques, qui sont plus fines qu’un cheveu sont dans l’air que nous respirons tous, » précise encore l’étude.

Inégalités entre les régions

Lorsque le taux de pollution est élevé, indique l’étude, le poids du bébé à la naissance est plus faible. Et ces conséquences peuvent être graves. Si un enfant à la naissance pèse moins de 2,5 kg, les risques de morbidité et de mortalité post-natale ainsi que de maladies chroniques plus tard sont beaucoup plus élevés.

Et sur ce point, les pays sont très inégalitaires, notamment en raison de la réglementation en vigueur. La Chine, connue pour son fort taux de pollution, les concentrations de particules dans l’air sont supérieures à 700 g/m3. La réglementation américaine exige que la concentration moyenne annuelle dans l’air ne dépasse pas 12 g/m3 de particules de taille inférieure à 2,5 microns. Concernant l’Union européenne, la limite est de 25 g/m3, et celle-ci pourrait être amenée à baisser. 

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