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Le temps des grandes manoeuvres ou de l’instabilité politique

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L’Italie est dans le flou, mardi 26 février au matin, au lendemain des élections législatives qui, comme l’avaient annoncé les sondages et de nombreux observateurs, laissent planer l’incertitude quant à la stabilité gouvernementale de la troisième économie de la zone euro.

Vers une coalition Bersani-Monti ?

Durant deux jours de vote, les Italiens ont remplacé la totalité de leurs représentants à la Chambre des députés et au Sénat, selon deux modes de scrutin différents.

Après une campagne marquée par le choc de quatre principales formations politiques, les Italiens ont choisi la gauche de Pier-Luigi Bersani, devenue majoritaire à la Chambre des députés en remportant 29,5% des voix, soit 340 des 630 sièges puisque l’Assemblée offre automatiquement 54% des sièges à la formation qui arrive en tête du scrutin.

Ces derniers n’ont pour autant pas de majorité au Sénat, où selon les règles en vigueur, la droite empocherait le plus de sièges, et les premières rumeurs parlent d’une éventuelle alliance avec Mario Monti, président du Conseil sortant et véritable grand perdant de ce scrutin et dont la coalition ne remporterait que 10% dans chaque chambre.

Beppe Grillo, troisième homme

Le vrai gagnant du scrutin ne serait pas tant Pier-Luigi Bersani que Beppe Grillo, leader charismatique du mouvement Cinq étoiles, ancien présentateur télé qui a réuni les foules autour de lui grâce à son programme anti-austérité et son rejet de la classe politique.

En obtenant 25% dans les deux chambres, Beppe Grillo serait devenu, lundi 25 février au soir, le troisième homme du pays.

Silvio Berlusconi talonne le vainqueur

Finalement, le revenant Silvio Berlusconi, qui avait déjà créé une grande surprise en annonçant son retour en politique, il y a quelques mois, a réussi à gagner du terrain grâce à ses promesses d’abaissements d’impôts et de remboursements d’impôts déjà payés. Il est aujourd’hui crédité de 29,18% des voix à la Chambre des députés. Silvio Berlusconi arriverait également en tête au Sénat et obtiendrait donc 110 sièges contre 97 pour la gauche de Pier-Luigi Bersani.

Mario Monti souhaite que le nouveau gouvernement fasse mieux

Après quinze mois d’une politique d’austérité, Mario Monti semble aujourd’hui payer le prix de ses projets.

Pourtant, dans la soirée, l’ancien président du Conseil a affirmé sa satisfaction devant la presse en raison de la très récente création de sa coalition.

Mario Monti a également exprimé le vœu de la création d’un « gouvernement qui fera mieux » que le dernier en place « sans balayer les sacrifices consentis par les Italiens » afin de résoudre la crise qui gangrène le pays.

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