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Les services français surveillaient Mohammed Merah… mais pas le bon

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Il n’y avait pas qu’un Mohammed Merah en France, et c’est peut-être un homonyme du jeune terroriste, originaire de Douai, qui aurait empêché les services de sécurité français de placer le vrai Mohammed Merah sous surveillance.

Un autre Mohammed Merah, à Douai

L’affaire commence en octobre 2010. Mohammed Merah est en Afghanistan pour un supposé « voyage touristique ». Il est arrêté par les forces américaines, mais un passeport en règle et un interrogatoire plus tard, le jeune homme est libéré.

Retour en France. Les autorités américaines signalent l’existence d’un Mohammed Merah, jugé suspect. Pourtant, la surveillance du jeune homme de Toulouse ne commence qu’en janvier 2011.

Trois semaines de vide dans l’histoire de Mohammed Merah

Entre temps, les autorités françaises ont bel et bien surveillé un Mohammed Merah, mais pas le bon. En effet, un homonyme du terroriste, né également en 1988 mais résidant à Douai, ayant eu des démêlés avec la justice et ayant également tenté d’intégrer la Légion étrangère s’est vu placé sous surveillance très rapprochée pendant trois semaines.

Le Monde et L’Express rapportent deux informations contradictoires quant à l’explication de cette confusion.

Deux versions contradictoires

Selon le quotidien, le vrai Mohammed Merah aurait utilisé son homonyme pour falsifier son passeport et mené les autorités sur une fausse piste.

Mais selon l’hebdomadaire, le passeport retrouvé chez le terroriste après le raid qui a conduit à sa mort était tout à fait en règle et indiquait bien les divers voyages de Mohammed Merah.

L’Express indique alors qu’une erreur de la Direction de la protection et de la sécurité de la Défense serait à l’origine de la confusion qui n’aurait été réglée que lorsqu’un agent de la Direction du renseignement intérieur de Toulouse a signalé l’erreur des services.

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