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L’Insee constate une croissance nulle en 2012

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L’heure n’est pas aux bonnes nouvelles au gouvernement. L’Insee affirme en effet ce jeudi 14 février, qu’en moyenne annuelle, la croissance a été nulle en 2012, alors qu’elle était de 1,7 % du PIB en 2011. Selon ces mêmes conclusions, le PIB aurait par ailleurs reculé de 0,3 % au quatrième trimestre.

Des chiffres plus bas encore que ce que prévoyait l’Insee en décembre dernier : l’institut annonçait une baisse du PIB de 0,2 %. Même la banque de France prévoyait un recul de 0 ,1%. Ces chiffres sont donc une très mauvaise nouvelle pour le gouvernement et pour l’économie en général.

Moins d’investissement et d’échanges extérieurs

En cause : le recul de l’investissement. La baisse de la FBCF totale s’accentue au quatrième trimestre (–1,0 % après –0,5 %), pesant sur l’évolution. La FBCF ou formation brute de capital fixe est l’agrégat qui mesure en comptabilité nationale l’investissement (acquisition de biens de production) en capital fixe des différents agents économiques résidents.

Selon l’Insee, les exportations se replient au quatrième trimestre (–0,6 % après +0,7 %) en raison principalement d’un recul des ventes de matériels de transport (–6,8 % après +7,7 %). Dans le même temps, les importations poursuivent leur baisse (–0,8 % après –0,5 %), notamment celles en produits manufacturés (–1,7 % après –1,3 %).

« La croissance 2013 devra être repensée »

« La croissance 2013 devra être repensée », a déclaré le ministre de l’Economie et des finances, Pierre Moscovici sur France 2, ce jeudi matin. « La question qui est posée, c’est celle du rythme » de l’ajustement budgétaire, a-t-il ajouté, alors que le gouvernement a reconnu pour la première fois mercredi que l’objectif de réduction du déficit à 3% du PIB fin 2013 ne serait pas atteint en raison d’une croissance trop faible.

« La Commission européenne peut décider de nous accorder un délai », a-t-il ajouté. Le 22 février, la Commission européenne doit, en effet, publier ses prévisions pour l’année à venir. Selon le ministre de l’Economie, « il faut une vraie réflexion européenne sur quel est l’équilibre entre réduction des déficits et recherche de la croissance ». « La situation n’est pas bonne, ce sont des chiffres préoccupants », a conclu Pierre Moscovici.

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