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Mali: les djihadistes veulent reconquérir Gao par la guérilla

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Une nouvelle explosion est survenue à Gao, plus grande ville du nord du Mali, dans la nuit de dimanche 10 à lundi 11 février. Libérée il y a quelques semaines, la ville est depuis quelques jours le théâtre d’une opération de reconquête menée par le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest, mouvement lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique qui a tenu Gao pendant les 10 mois qui ont précédé l’intervention française.

Le Mujao relance l’offensive à Gao

Cette explosion a succédé à plusieurs attentats suicide, survenus depuis vendredi 8 février. En déroute, les terroristes islamistes qui n’avaient pas opposé de résistance à l’arrivée des forces françaises et maliennes, le 26 janvier dernier, semblent opter désormais pour des techniques de guérilla afin de reconquérir leur fief.

Dans la journée de dimanche, des combats ont opposé les forces françaises et maliennes au groupe islamiste, fort de plusieurs dizaines d’hommes.

Si la plupart des terroristes auraient été éliminés, les forces armées craignent encore la présence de tireurs dans le centre de la ville.

Plusieurs attentats suicide signalés

Deux attentats suicide ont également été signalés. L’un des deux n’aurait fait aucun mort, hormis le kamikaze. Par ailleurs, deux jeunes hommes auraient également été interpellés alors qu’ils allaient activer les bombes placées à leur ceinture.

Face à l’ouverture de ce nouveau front et au risque d’une forme de guérilla, soulevé il y a quelques jours après que des terroristes ont placé des mines sur les routes menant à l’extrême nord du Mali, Laurent Fabius, interrogé dimanche 10 février au soir par BFM TV, Le Point et RMC, a écarté le risque d’enlisement du conflit malien.

Laurent Fabius écarte le risque d’enlisement

« Non. J’ai dit qu’il faut être bien sûr pragmatique, mais l’une des leçons que nous tirons de ce qui s’est passé dans toute une série d’autres cas différents, l’Afghanistan, la Somalie etc., c’est qu’il faut que les buts de l’opération soient clairs et qu’il ne faut pas que la durée soit infinie, » a ainsi déclaré le ministre des Affaires étrangères, quelques jours après avoir annoncé le début du retrait des forces françaises pour le mois de mars.

Laurent Fabius a par ailleurs confirmé que la ville de Gao n’était « pas totalement sécurisée ».

« Il faut avoir à l’esprit que l’intervention des forces françaises date d’il y a un mois. Il y a eu des avancées positives et considérables mais ce n’est pas totalement sécurisé. Il y a eu deux attentats-suicide et puis des incidents […]  dans l’après-midi », a poursuivi le chef de la diplomatie française qui préconise la « prudence » et la « vigilance ».

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