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Mali: les Français engagent la libération du dernier bastion islamiste

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Après avoir achevé la prise de Kidal, plus grande ville du nord du Mali, les forces françaises et tchadiennes sont arrivées, jeudi 7 février au soir, dans la ville d’Aguelhok, dernier bastion islamiste, situé à l’extrême nord du Mali.

Aguelhok puis Tessalit

« Des militaires français et tchadiens ont quitté Kidal et patrouillent actuellement à Aguelhok, » a ainsi annoncé le capitaine Alou Touré, membre de l’état-major de l’armée tchadienne.

Les troupes françaises et tchadiennes au sol ont été précédées depuis plusieurs jours par les forces aériennes qui ont mené plusieurs frappes dirigées contre des dépôts logistiques et des centres d’entraînement djihadistes.

Une fois la libération d’Aguelhok achevée, les militaires devraient ensuite de diriger vers Tessalit, autre ville située dans le massif des Ifoghas, vaste zone montagneuse limitrophe de l’Algérie qui abriterait la plupart des combattants islamistes en déroute, ainsi que leurs chefs.

Les Tchadiens gardent la ville de Kidal

C’est ici, selon de nombreux experts, que seraient gardés les sept otages français. Dans ces montagnes, le chef d’une des katibas d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abou Zeïd, ainsi que le chef d’Ansar Dine, Lyad Ag Ghaly, se seraient également réfugiés.

En quittant Kidal, les forces françaises ont cédé leur place à un contingent de 1800 Tchadiens, déployés pour assurer la sécurité de la ville.

Les Touaregs refusent la présence de soldats maliens à Kidal

Auparavant, les Touaregs du Mouvement pour la libération de l’Azawad (MNLA) et du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), un groupe qui s’est détaché d’Ansar Dine après avoir refusé le terrorisme, avaient pris le contrôle de cette ville, considérée comme la capitale de l’Azawad, territoire ancestral des Touaregs.

Depuis le début du conflit, les Touaregs du MNLA ont assuré la France de leur soutien pour la libération de leur territoire des mouvements islamistes. En contrepartie, ces derniers ont exigé qu’aucun soldat malien ni ouest-africain ne soit déployé dans Kidal.

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