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Marcela Iacub dépeint DSK comme un être «mi-homme mi-cochon»

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Comme si les charges et la réputation que s’est acquise Dominique Strauss-Kahn ne suffisaient pas, Marcela Iacub chroniqueuse à Libération qui a entretenu une liaison de sept mois en 2012 avec l’ancien patron du FMI, publie un livre La Belle et la bête, dans lequel elle accable son ancien amant. De l’exhibitionnisme ? Certains le pensent…

« Un artiste des égouts, un poète de l’abjection et de la saleté »

Le Nouvel Observateur en a publié les bonnes feuilles et a recueilli l’unique interview que Marcela Iacub donnera à ce sujet. Sans pudeur, la jeune femme n’épargne rien à DSK : « Ce qu’il y a de créatif, d’artistique chez Dominique Strauss-Kahn, de beau, appartient au cochon et non pas à l’homme. L’homme est affreux, le cochon est merveilleux même s’il est un cochon. C’est un artiste des égouts, un poète de l’abjection et de la saleté », détaille-t-elle à l’hebdomadaire.

Et d’ajouter : « Le cochon, c’est la vie qui veut s’imposer sans aucune morale, qui prend sans demander ni calculer, sans se soucier des conséquences. (…) Le cochon, c’est le présent, le plaisir, l’immédiat, c’est la plus belle chose qui soit, la plus belle part de l’homme. Et en même temps, le cochon est un être dégueulasse, incapable d’aucune forme de morale, de parole, de sociabilité ».

« Tu étais machiste et vulgaire »

Dans son livre, Marcela Iacub s’adresse directement à Dominique Strauss-Kahn, comme dans une lettre ouverte à tous sur leur intimité : « Tu étais vieux, gros, petit et moche. Tu étais machiste et vulgaire (…) sans aucune culture. (..) Tu te comportais comme un méchant porc, tu n’étais plus la victime de la société mais mon bourreau ».

Ou encore : « La liste de tes maîtresses, de tes conquêtes d’un jour, de tes putes successives et concomitantes montrait un autre aspect émouvant de ta vie de cochon. Ces femmes étaient laides et vulgaires comme si en chercher de jolies était déjà une manière d’être plus homme que cochon ».

Une enquête de terrain ?

Au Nouvel Observateur qui lui demande pourquoi elle est restée aussi longtemps avec quelqu’un si abjecte à ses yeux, elle répond que sa relation lui a servi « d’enquête de terrain » pour le livre. Une relation qu’elle aurait vécue comme une « sainte » se sentant appelée à sauver cet homme « honni et méprisé ». « Je devinais qu’un homme si égoïste pouvait se transformer en instrument de ma destruction », explique-t-elle. « Les étapes de la liaison, évoquées dans son roman sont authentiques », ajoute-t-elle. En revanche, les scènes sexuelles relèvent du « merveilleux ».

Le « dégoût » de DSK

L’ancien patron du FMI n’a pas tardé à réagir après la publication par Le Nouvel Observateur des extraits du livre. Dans une lettre adressée au fondateur de l’hebdomadaire, Jean Daniel, Dominique Strauss-Kahn se dit « saisi d’un double dégoût ». A commencer par « celui que provoque le comportement d’une femme qui séduit pour écrire un livre, se prévalant de sentiments amoureux pour les exploiter financièrement ».

Par ailleurs, DSK dénonce le « caractère fantasmatique et donc inexact du récit », fustigeant « une atteinte méprisable à (sa) vie privée et la dignité humaine ». Pour lui, c’est « une opération qui donne la nausée » de la part de « l’ancien grand journal de la conscience de gauche » et demande à ses avocats d’« étudier toutes les voies légales pour combattre cette abomination ».

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