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Week-end difficile pour les députés français. Un week-end marqué par de houleux débats sur le « mariage pour tous » qui ne se sont terminés que lundi 4 février peu avant 8 heures.
Les débats reprendront à 16 heures
Ces débats reprendront ce même lundi à 16 heures, c’est ce qu’a déclaré Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale.
Après l’adoption de l’article 1, ouvrant le mariage aux couples homosexuels, dans la journée de samedi 2 février, la semaine s’annonce de nouveau longue en raison de la fronde de l’opposition.
À l’ordre du jour : l’article 2 du projet de loi, traitant de l’alignement des règles de dévolution du nom de famille entre les filiations biologiques et adoptives.
Pour le député UMP Hervé Mariton, qui s’est exprimé tôt lundi matin, cette disposition du projet est « une véritable révolution ». Une révolution qui avancerait « masquée », tandis que la majorité défend une mesure qui permettrait de faciliter les démarches administratives. Cette disposition indique ainsi que si les parents ne parviennent pas à s’accorder sur le nom de famille de leur enfant, les noms de chacun d’entre eux, accolés par ordre alphabétique, seront donnés à l’enfant.
PMA ou pas PMA ?
Alors que ce projet ne fait pas partie du projet de loi actuellement débattu, la PMA a été au cœur des discussions, dans la journée de dimanche 3 février.
Dans la matinée, la ministre déléguée à la Famille, Dominique Bertinotti, a ainsi assuré devant l’Assemblée que « la PMA sera abordée dans le cadre d’une loi famille » avant la fin de l’année.
Une déclaration qui a suscité la colère de l’opposition. Quelques heures plus tard, depuis le Cambodge, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a précisé les déclarations de sa ministre en assurant qu’aucune date ne pouvait être fixée pour ce projet tant que le Comité consultatif nationale d’éthique (CCNE) n’avait pas rendu ses conclusions – mais que cela interviendrait, très probablement, avant la fin de l’année.
Le vain satisfecit de l’opposition
Ces déclarations contradictoires ont vite été relevées par l’opposition. Hervé Mariton n’a pas hésité à crier victoire, déclarant : « Il y a un recul du gouvernement ! Un recul du gouvernement, ça se prend et ça s’applaudit ! »
Christian Jacob, président du groupe UMP à l’Assemblée, a pour sa part dénoncé « la cacophonie du gouvernement et de la majorité ».
« On ne peut pas continuer à discuter avec une majorité qui est comme un canard sans tête ! », a-t-il encore ajouté.