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Les compagnies aériennes ont franchi le pas depuis plusieurs années, c’est au tour de la SNCF de se lancer dans le low cost. L’entreprise de transport ferroviaire a en effet dévoilé son offre de trajets à bas coûts afin de réconcilier les Français avec le TGV, jugé trop cher par une majorité d’entre eux.
Des rames bleues et mauves de 1200 passagers
Ouigo, c’est le nom des quatre rames bleues ciel et mauves qui sillonneront l’est de la France à partir du 1er avril prochain, reliant Marne-la-Vallée-Chessy à Marseille et Montpellier via Lyon. La première nouveauté dans les offres TGV depuis 2005 et l’apparition des billets Prems.
Ce nouveau service low cost fonctionnant grâce à des rames redessinées pour l’occasion est une première mondiale. Les rames à deux étages Ouigo transporteront jusqu’à 1200 voyageurs, soit 20 % de plus qu’un TGV classique. Mais cette capacité et le prix bas des billets impliquent certains sacrifices de la part du voyageur.
Exit la voiture-bar et la première classe
Afin d’offrir davantage de place assises, la SNCF a ainsi supprimé les voitures-bars, ainsi que la première classe. Et pour éviter les péages des grandes gares comme la gare de Lyon (à Paris), les départs et arrivées se feront de gares plus éloignées : Marne-la-Vallée-Chessy pour Paris et Saint-Exupéry pour Lyon. Le contrôle des billets à bord a été supprimé afin de favoriser un contrôle à l’embarquement, plus rentable mais plus contraignant pour le voyageur qui devra arriver 40 minutes avant le départ du train. Celui-ci tout pourra enfin monter à bord qu’avec un unique bagage gratuit, un supplément sera demandé pour un bagage en plus.
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Des billets à moins de 25 euros
Face à ces contraintes, la SNCF est accusée par la CGT de réinventer la « troisième classe ». Pourtant les voyageurs bénéficieront incontestablement de deux avantages à voyager avec Ouigo. Premier d’entre eux : le prix. Les billets pour ce TGV low cost ne devraient pas dépasser les 25 euros, contre en moyenne 72 euros pour un billet loisir pour Marseille réservé trois mois à l’avance sur un TGV classique.
La SNCF devrait en outre prendre en compte dans ses tarifs les surcoûts imposés aux voyageurs pour se rendre dans des gares secondaires ou en centre-ville. Aucun tarif unique ne sera cependant mis en place afin d’optimiser les voyages et de remplir le train pour maximiser les recettes.
Réservations seulement quelques semaines à l’avance
Deuxième avantage : les billets seront mis en vente exclusivement sur Internet, et les tarifs les plus bas seront encore accessibles quelques semaines seulement avant le départ. Un service qui devrait concurrencer l’offre Prems, qui ne dispose que d’un nombre de places limité et accessibles uniquement plusieurs mois avant le jour du départ.
Premiers départs le 1er avril
Avec Ouigo, dans lequel elle a investi 10 millions d’euros, la SNCF espère toucher près de 1,6 million de voyageurs d’ici fin 2013, une goutte d’eau dans les 102 millions de voyageurs TGV annuels. Les quatre premières rames bleues et mauves s’élanceront le lundi 1er avril ; les premiers billets seront quant à eux mis en vente mercredi 20 février.