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Pourquoi plus de 500 000 Français ont adopté la cigarette électronique

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C’est une cigarette sans fumée ni odeur. La vapeur qu’elle dégage ne gêne pas les non-fumeurs et donne l’illusion d’une vraie cigarette. L’utilisation de la cigarette électronique connaît un véritable succès en France selon les fabricants : près de 500 000 Français l’auraient déjà adoptée. Même geste, fumée inhalée, plus de manque, la cigarette électronique serait-elle le substitut parfait ?

Comment ça marche ?

De la même taille qu’une cigarette classique, elle n’est pas composée de tabac mais d’un petit tube en acier et d’une recharge. Au bout de cette cigarette, une diode permet de simuler la combustion et une vapeur s’échappe pour donner à l’utilisateur la sensation d’une vraie bouffée de fumée. L’e-cigarette fonctionne avec une batterie et une chambre de pulvérisation qui dégage de la vapeur aromatisée. Lorsque le fumeur aspire, la batterie alimente la chambre de vaporisation en électricité qui elle-même produit de la vapeur.

Substitut ou moyen d’arrêter de fumer ?

L’augmentation du prix du tabac a conduit bon nombre de fumeurs à prendre la décision de ne plus fumer. Mais l’arrêt définitif de la cigarette est souvent trop brutal, la cigarette électronique apparait alors comme le meilleur moyen d’arrêter progressivement. Moins chère et moins nocive, elle s’achète en boutiques mais aussi et principalement sur Internet.

Pour Allison, vendeuse dans une boutique spécialisée dans le XVIIe, la cigarette électronique a beaucoup d’avantages : elle évite les effets nocifs du tabac sur la santé et les sensations désagréables de la cigarette comme les picotements dans la gorge et permet de ne plus imposer un tabagisme passif aux enfants. « 60% des utilisateurs de la cigarette électronique souhaitent arrêter de fumer, les autres cherchent davantage un substitut », explique-t-elle.

La plupart du temps, les boutiques proposent aux utilisateurs une sorte de programme sur un mois et demi : 15 jours avec une recharge contenant 10mg de nicotine, 15 jours à 6 mg et 15 derniers jours sans nicotine. À la fin de ce programme, le sevrage est tout à fait envisageable.

Quel prix ?

Même en substitut, la cigarette électronique reste avantageuse grâce à son prix. « Dans notre boutique, nous proposons deux packs : le pack découverte à 39,90 euros et le pack complet à 77 euros », explique Allison. La différence de prix se joue sur la possibilité de recharger la cigarette avec une batterie ou avec une prise secteur. Dans chaque pack se trouve une recharge qui correspond à un paquet et demi. L’utilisateur doit donc acheter des recharges qui coûtent 7,50 euros et qui durent environ trois jours. Même un petit fumeur peut s’y retrouver.

Quel impact sur la santé ?

L’impact sur la santé est la grande inconnue de cette nouvelle consommation. « La cigarette électronique n’est pas une méthode encore validée de l’arrêt du tabac et aucune étude rigoureuse avalisée par des spécialistes n’a été effectuée sur elle », expliquait en janvier le professeur Bertrand Dautzenberg, pneumologue à la Pitié-Salpêtrière et président de l’Office français de prévention du tabagisme. « Le ministère de la Santé nous a demandé un rapport dont nous rendrons les conclusions probablement en juin. Pour le moment, nous recommandons de privilégier les méthodes de sevrage qui ont fait leurs preuves. »

En septembre, des chercheurs de l’université d’Athènes expliquaient que les cigarettes électroniques étaient nocives pour la santé. Selon eux, la cigarette électronique limiterait la pénétration d’air dans les poumons, ce qui pourrait s’avérer dangereux pour les asthmatiques. En attendant d’en savoir davantage, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) en a interdit la vente en pharmacie. 

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