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Raúl Castro promet un «dernier» mandat et prépare la transition

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Le président cubain Raúl Castro, 81 ans, a annoncé dimanche que le mandat de cinq ans qui venait juste de lui être attribué serait le « dernier. » L’ère Castro, débutée an 1959 avec le frère de l’actuel chef d’État cubain Fidel Castro, devrait donc prendre fin en 2018, soit presque 60 ans après son début.

Miguel Díaz-Canel Bermúdez, successeur des Castro ?

A Cuba, la course à la succession a donc déjà commencé. En tête : Miguel Díaz-Canel Bermúdez, 52 ans, ancien ministre de l’Enseignement supérieur. Cet ingénieur en électronique a été choisi par Raúl Castro dimanche pour figurer parmi ses cinq vice-présidents au Conseil d’État, et semble tout destiné à reprendre le flambeau de la dynastie Castro.

Miguel Díaz-Canel pourrait bien ne pas avoir à attendre 2018 pour prendre les rênes de la République de Cuba. Sous forme de plaisanterie, l’actuel président cubain a évoqué son possible retrait anticipé lors d’une rencontre avec des journalistes : « Je vais démissionner. Je vais avoir 82 ans, j’ai le droit de me retirer, vous ne croyez pas ? »

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De grands projets pour un dernier mandat

Dimanche, Raúl Castro a expliqué que sa nouvelle nomination à la tête de Cuba « représente un pas définitif vers un transfert en douceur et ordonné des charges du pouvoir aux nouvelles générations. […] Dans mon cas, ce mandat est le dernier. »

Et dans une annonce bien plus surprenante encore que celle de son intention de prendre sa retraite, le président cubain a déclaré qu’il comptait établir des limites de durée et d’âge aux fonctions politiques, y compris la présidence. Et ce même si cela devait engendrer certaines révisions constitutionnelles, ou même un référendum.

Un tournant dans la politique cubaine

Quoi qu’il en soit, le choix de Miguel Díaz-Canel est le signe d’un changement majeur dans la politique cubaine. Même avec une transition de cinq ans, la décision de Raúl Castro semble annoncer une petite révolution sur l’île, qui, pour la première fois depuis 60 ans, sera dirigée par quelqu’un qui ne s’est pas battu pour amener le Parti communiste à la tête du pays.

Après s’être entourés de combattants ayant participé à la guérilla pendant plusieurs décennies, les Castro semblent enfin avoir accepté l’idée que le prochain dirigeant de Cuba n’aura pas fait carrière pendant la guerre froide.

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