Un satisfecit qu’on imagine le bienvenu du côté de l’Élysée et du gouvernement…A la veille de la publication par la Commission européenne de sombres perspectives de croissance pour la France en 2013 – 0% ou, au mieux, 0,1% -, l’agence Standard & Poor’s (S&P) salue l’engagement de la France en faveur de la compétitivité et laisse entendre que la perspective du pays pourrait être relevée.
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La France irait dans la bonne direction… et ce compliment provient d’un censeur rarement complaisant, Standard & Poor’s :
« Nous avons le sentiment que, pour la première fois depuis de nombreuses années, les mesures pour augmenter la compétitivité des entreprises françaises constituent une priorité politique », a indiqué l’agence de notation, la première à priver la France de son triple AAA en janvier 2012 et à abaisser sa note à AA+.
Compétitivité et emploi
Cette clémence inattendue, la France la devrait à l’adoption par le gouvernement du pacte de compétitivité, inspiré du rapport Gallois, et à son intention déclarée de réformer le marché du travail après l’accord signé en janvier entre les partenaires sociaux sur la sécurisation de l’emploi.
Traduire les intentions en loi
Standard & Poor’s rappelle que les réformes en France ne sont encore, très largement, que des projets et qu’il reste au gouvernement de les traduire en lois.
« La proposition de réforme du marché du travail, qui doit encore devenir une loi, devrait aider les employeurs à mieux adapter les coûts salariaux à la conjoncture internationale », c’est ce qu’estiment les experts new-yorkais dans un court rapport sur la zone euro.
Pas d’euphorie
Selon l’agence, cette réforme n’aura pas nécessairement un impact fort sur le taux de chômage mais pourrait « inverser » la tendance à la hausse des coûts salariaux en France.
S&P avait déjà décerné un bon point à Paris fin novembre. Désormais, l’agence suggère que, si ces réformes aboutissent, elle pourrait relever, à « stable », la perspective de la dette du pays. « Des réformes structurelles substantielles qui améliorent la compétitivité économique et soutiennent la croissance peuvent (…) contribuer à stabiliser la note » de la dette française, peut-on lire dans cette note.
Un encouragement bienvenu mais surtout un « peut encore mieux faire ».