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« Cela peut faire un beau film ! »
Atiq Rahimi s’est inspiré d’une histoire qu’on lui a racontée pour écrire son roman Syngué sabour. Pierre de patience, récompensé par le prix Goncourt en 2008. L’histoire de départ, c’est celle d’un père de famille plongé dans le coma après une tentative de suicide. Le romancier franco-afghan a imaginé la suite : ce que pourrait dire la femme à ce mari entre la vie et la mort, lui glissant à l’oreille ses angoisses, ses doutes et ses secrets inavouables, avec en toile de fond la guerre en Afghanistan. L’époux deviendrait alors sa « syngué sabour », sa pierre de patience – une pierre magique dans la mythologie perse.
A la parution du livre, l’adaptation cinématographique de l’ouvrage a été une évidence pour plusieurs personnalités : « Jean-Claude Carrière m’a appelé depuis sa maison du sud en plein été : « Je trouve ton roman formidable, ça peut faire un beau film ! ». Dans le même temps, Jeanne Moreau que je ne connaissais pas, m’adresse un mail : « Votre éditeur m’a envoyé votre livre, j’ai adoré, ça pourrait donner un beau film ! « », se souvient Atiq Rahimi.
Un huis clos saisissant
C’est au pied des montagnes de Kaboul, pendant la guerre, que la jeune femme, interprétée par Golshifteh Farahani dans le film, libère sa parole pour confier à son mari ses souvenirs, ses malheurs et ses désirs. Dans ce huis clos presque théâtral, Golshifteh Farahani brille dans le rôle de l’épouse : « J’ai voulu incarner ce personnage au point de me battre pour parvenir à convaincre Atiq de me le confier. Il me trouvait trop jeune et trop belle pour le rôle », explique-t-elle. L’actrice « aime cette idée de la “pierre de patience” qu’on remplit de ses confidences jusqu’à ce qu’elle explose en vous libérant de votre fardeau », rapporte le site d’information 20 Minutes.
Découvrez la bande-annonce de Syngué sabour. Pierre de patience :