[image:1,l]
En réponse à la publication de la vidéo, sur laquelle apparait la famille de sept Français, enlevés le 19 février dernier au Cameroun par la secte islamiste Boko Haram, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense a affirmé, mardi 26 février, que la France « ne négocie pas » avec les terroristes.
Des images « terriblement choquantes »
« On ne négocie pas sur ces bases-là, avec ces groupes-là, » a affirmé Jean-Yves Le Drian au micro de RTL, en référence à la demande du groupe terroriste qui exige la libération de plusieurs terroristes détenus au Nigeria et au Cameroun.
Plus tôt, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait décrit les images de la famille retenue en otage comme « terriblement choquantes » et qui « démontrent une cruauté sans limites ».
Les islamistes menacent les présidents nigérians et camerounais
La vidéo publiée par le groupe islamiste montre les sept membres de la famille française, le visage caché et entourés d’au moins trois ravisseurs. La date et le lieu de tournage n’ont pas été indiqués.
Au début de cette vidéo qui dure environ trois minutes, le père de famille, Tanguy Moulin-Fournier, lit une déclaration en français. Il est entouré de sa femme et de leurs quatre enfants âgés de 5 à 12 ans.
Un ravisseur s’exprimant en arabe, à l’adresse du président nigérian Goodluck Jonathan, déclare ensuite : « Si vous voulez qu’on libère ces Français, relâchez rapidement toutes nos femmes que vous détenez. »
« Nous mettons en garde aussi le président du Cameroun, qu’il relâche rapidement nos frères détenus dans ses prisons, » ajoute-t-il encore.
La France n’a pas les moyens de répondre aux exigences des terroristes
Le ministre des Affaires étrangères, en visite officielle en Colombie, a affirmé que les revendications des terroristes portaient « en particulier sur des sujets qui sont complètement hors de portée de la France. »
« La France, pour sa part, mobilise tous ses efforts pour essayer d’obtenir la libération de nos compatriotes qui, ai-je besoin de le rappeler, sont totalement innocents, » a ajouté Laurent Fabius avant de poursuivre, « si ces revendications […] ne sont pas satisfaites, le groupe terroriste en question se propose d’égorger nos compatriotes. »