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Abou Zeid, le chef du terrorisme au Maghreb, aurait été tué au Mali

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Il pourrait s’agir d’une des plus importantes victoires des forces françaises sur le sol malien. Selon des informations transmises par un média algérien, le chef d’une katiba d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, active au Mali depuis plusieurs mois, aurait été tué lors d’une opération menée par la France.

Riche et cruel preneur d’otages

Considéré comme l’un des plus cruels membres de l’organisation islamique, Abou Zeid serait notamment à l’origine de l’exécution de deux otages, le Britannique Edwin Dyer en 2009 et le Français Michel Germaneau, âgé de 78 ans, en 2010.

A la tête d’une immense fortune, constituée à partir des rançons des otages, Abou Zeid est incontestablement devenu, en quelques années, une figure principale du terrorisme mondial.

Abou Zeid s’appellerait en fait Mohamed Ghedir. Algérien d’origine, il serait né à Debded, à la frontière avec la Libye.

Engagé depuis les premiers jours du terrorisme algérien

Il a le parcours parfait du terroriste du Maghreb, engagé au sein du Front islamique du salut (FIS) puis dans le Groupe islamique armé (GIA), il participe à la création du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).

Il entame ensuite sa « carrière » auprès de l’islamiste Mokhtar Belmokhtar, notamment responsable de la prise d’otages sanglante d’In Amenas, de qui il se séparera quelques temps plus tard. Il apprend également à connaître le Touareg Lyad Ag Ghaly, aujourd’hui à la tête du groupe islamiste Ansar Dine.

Il prête surtout allégeance à l’émir Droukdel, grand idéologue de l’islamisme, au Tchad.

Le djihad comme seul combat

En 2007, Abou Zeid envisage d’aller combattre en Afghanistan. Il rencontre alors un émissaire de Ben Laden au Tchad, mais ce dernier est tué et les tractations s’interrompent alors.

Il restera au nord de l’Afrique et constituera son quotidien autour de multiples prises d’otages. Il marque également sa différence avec les grands maîtres du djihad au Sahel par un dogmatisme sans faille. Abou Zeid n’est pas un homme d’affaires ni un contrebandier, son unique lutte est le djihad, tout comme celle des hommes qu’il recrute.

Il se crée au fur et à mesure des années une réputation de grande cruauté, notamment avec les assassinats sauvagement orchestrés des otages britanniques et français.

Acteur dans les révolutions arabes

Alors que les diverses révolutions arabes commencent, Abou Zeid envoie des hommes sur place, notamment en Tunisie et en Libye.

Le conflit malien aura sans doute été son dernier combat. Al-Qaïda au Maghreb islamique aura sévit plusieurs mois à Tombouctou. Abou Zeid s’installera notamment dans l’ancien palais de Mouammar Kadhafi, avant d’en être délogé par l’armée française et de fuir au nord, dans le massif des Ifoghas.

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