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«Affaire Merah: l’itinéraire d’un tueur»: le docu choc de France 3

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La mère de Mohamed Merah témoigne pour la première fois

Près d’un an après les tueries de Toulouse et Montauban, France 3 consacre une soirée spéciale à « l’affaire Merah » mercredi 6 mars avec la diffusion d’entretiens et du documentaire Affaire Merah, itinéraire d’un tueur, réalisé par Jean-Charles Doria.

Le documentaire riche en témoignages et en reconstitutions donne la parole à la mère de Mohamed Merah, Zoulikha Aziri, qui témoigne pour la toute première fois. « J’ai rien compris. Il était beau gosse, il était gentil. D’un coup, il a changé. Je ne sais pas pourquoi. Il est mort et il a pris beaucoup de gens avec lui », explique-t-elle avant d’ajouter : « Jamais il n’a parlé de jihad ».

Faute de moyens, cette mère divorcée de cinq enfants avait placé Mohamed Merah en foyer. Elle exprime ses regrets dans le documentaire : « Je crois que c‘est de ma faute s’il est devenu comme ça. Parce que j’ai divorcé de son père. Je regrette beaucoup », confie Zoulikha Aziri.

La sœur de l’auteur de la tuerie de Toulouse Souad témoigne également, suivi du psychologue qui a suivi Mohamed Merah, de Claude Guéant,  ministre de l’Intérieur à l’époque, mais aussi Pierre Lasry, un parent d’élève de l’école juive.

Demande de déprogrammation du documentaire

Les avocats de la famille Sandler – dont le père et les deux fils sont tombés sous les balles du tueur au scooter – ont réclamé une déprogrammation du documentaire jugeant qu’il y avait « une forme d’indécence et d’obscénité à mettre en avant les deux personnes les plus proches de Mohamed Merah, tant familialement qu’idéologiquement, à savoir sa soeur, Souad, et sa mère, à l’occasion de la commémoration du premier anniversaire de la tuerie », a expliqué l’avocat, Me Patrick Klugman. Mais la demande formulée devant le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) n’a pas été retenue.

Manuel Valls s’exprime sur la « faute » de la DCRI

Ce documentaire choc sera suivi du magazine « Pièce à conviction », dans lequel Manuel Valls s’exprime sur la « une faute » de la part de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) dans la surveillance de Mohamed Merah.

Le même jour, Latifa Ibn Ziaten, la mère du premier militaire assassiné par Mohamed Merah le 11 mars à Toulouse, sortira son livre Mort pour la France (Flammarion) dans lequel elle tente d’analyser les causes de ce crime.

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