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Centrafrique: le chef de la rébellion putschiste veut des élections libres

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Le désordre règne en République Centrafricaine où le nouveau chef d’Etat putschiste, bien qu’il ne se soit pas encore proclamé président, a ordonné la suspension des institutions et la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée.

Les institutions sont suspendues

Michel Djotodia, chef de la rébellion du Séléka, a affirmé, lundi 25 mars, qu’il légiférerait par ordonnances pendant les trois prochaines années.

« J’estime nécessaire de suspendre la Constitution du 27 novembre 2004, de dissoudre l’Assemblée nationale ainsi que le gouvernement. Pendant cette période de transition qui nous conduira à des élections libres, crédibles et transparentes, je vais légiférer par ordonnances, » a déclaré le chef de la rébellion.

« En respectant l’esprit des accords de Libreville, je vais reconduire le Premier ministre (Nicolas Tiangaye), chef du gouvernement d’union nationale dans ses fonctions, » a-t-il  également déclaré.

En janvier dernier, lors de la première crise en Centrafrique, le président en fuite, François Bozizé, avait accepté la formation d’un gouvernement d’union nationale pour calmer la rébellion du Séléka qui tentait de prendre Bangui, la capitale.

La communauté internationale condamne le putsch

Face à la prise de Bangui et à la fuite du président Bozizé, la communauté internationale a vivement condamné, lundi 25 mars au soir, le désordre constitutionnel en République Centrafricaine. Dans une déclaration, les Nations unies ont « fermement condamné la prise de contrôle par la force, » et ont « demandé la restauration de l’ordre constitutionnel, » ainsi que l’application des accords de Libreville, signés en janvier dernier.

L’Union africaine a également témoigné de son désaccord avec la situation en suspendant la présence de la République Centrafricaine à son organisation. Des sanctions ont également été imposées contre plusieurs responsables de la rébellion putschiste, notamment contre le nouveau chef d’Etat Michel Djotodia.

Sans appeler au retour de l’ancien président François Bozizé, actuellement réfugié au Cameroun, les Etats-Unis et toute la communauté internationale ont également condamné la nomination d’un chef d’Etat hors du cadre constitutionnel.

Deux Indiens tués par les forces françaises

Dans la journée de lundi, alors que les forces françaises ont été déployées dans la capitale centrafricaine afin de protéger les quelques centaines de ressortissants présents sur le territoire, des soldats ont fait feu sur plusieurs véhicules qui tentaient d’entrer dans l’aéroport.

Durant cette action, deux ressortissants indiens ont été tués et plusieurs ont été blessés.

Dans un communiqué du ministère de la Défense, la France a déclaré qu’une enquête serait menée. « Regrettant profondément ce drame, le ministre de la Défense a demandé le déclenchement d’une enquête visant à en déterminer les circonstances exactes. Toute la lumière sera faite en liaison et en transparence avec les autorités indiennes et tchadiennes. »

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