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Ces affaires judiciaires jamais élucidées…

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Près de trente ans après les faits, le tueur en série Francis Heaulme est renvoyé devant les assises pour le double meurtre de Montigny-lès-Metz. Cette affaire, l’une des plus médiatisées des trente dernières années, avait débuté le 28 septembre 1986, lorsque les corps de Cyril Beining et Alexandre Beckrich, tous deux âgés de 8 ans, avaient été retrouvés, le crâne fracassé à coups de pierre. Un apprenti cuisinier de 16 ans, Patrick Dils, avait été interpellé en avril 1987, puis condamné deux ans plus tard à la réclusion criminelle à perpétuité.

Quinze années de détention plus tard, il bénéficiait d’une rarissime procédure de révision et d’un acquittement. Mais à l’heure qu’il est, on ignore encore qui a tué Cyril Beining et Alexandre Beckrich, la culpabilité de Francis Heaulme dans cette affaire n’étant toujours pas prouvée.

On ignore toujours si « Omar l’a tuer »

En 1991, un jardinier marocain, Omar Raddad, est accusé du meurtre de sa patronne, Ghislaine Marchal, retrouvée poignardée dans la cave de sa maison de Mougins, dont la porte a été bloquée de l’intérieur. Une accusation qui se fonde sur une inscription, avec le sang de la victime sur la porte : « Omar m’a tuer ». Cependant Omar Raddad a toujours clamé son innocence. Il fait malgré tout sept ans de prison avant d’obtenir une grâce partielle. Libéré en 1998, il continue à œuvrer pour sa réhabilitation.

En décembre 2000, on découvre les traces de deux ADN masculins mêlés au sang de Ghislaine Marchal, et qui ne correspondent pas à l’ADN d’Omar Raddad. Depuis, on ignore toujours qui a assassiné la propriétaire de la maison de Mougins. En juin 2011 sort un film, réalisé par Roschdy Zem : « Omar m’a tuer » qui tend à réhabiliter totalement Omar Raddad.

Pour la mémoire du petit Grégory

C’est le fait divers qui a le plus marqué les années 80 : le 16 octobre 1984 Grégory Villemin, alors âgé de quatre ans, est retrouvé, mains et jambes liées, noyé dans la Vologne. Un mystérieux corbeau fait part du crime par un appel téléphonique donné dans l’après-midi. Le lendemain, une lettre anonyme adressée au père de Grégory, Jean-Marie Villemin, revendique le crime : « J’espère que tu mourras de chagrin, le chef. Ce n’est pas ton argent qui pourra te redonner ton fils. Voilà ma vengeance, pauvre con. » Ce corbeau harcelait le couple Villemin depuis environ quatre ans.

Depuis lors personne ne sait qui a tué l’enfant. Les soupçons se sont d’abord portés sur Bernard Laroche, cousin germain de Jean-Marie Villemin, dénoncé par Murielle Bolle, sa belle-sœur alors âgée de 15 ans. Le 29 mars 1985, Bernard Laroche est abattu d’un coup de fusil par Jean-Marie Villemin. Les soupçons se déplacent ensuite vers la mère de Grégory, Christine Villemin. Elle bénéficiera d’un non-lieu en 1993. Même après analyse d’ADN, on ignore toujours le nom de l’assassin de Grégory

Mystère autour de la mort d’Yves Godard et de sa femme

Le 1er septembre 1999, Yves Godard, 44 ans, acupuncteur caennais, quitte Saint-Malo pour une croisière de cinq jours à bord d’un voilier de location, le Nick, avec ses enfants, Marius, 4 ans, et Camille, 6 ans. Quatre jours plus tard, un bateau retrouve l’annexe du voilier, à la dérive. Le 9, les gendarmes perquisitionnent son domicile et trouvent des traces de sang appartenant à son épouse.

En juin 2000, des pêcheurs remontent le crâne de sa fille. Des objets appartenant au médecin échouent sur les plages et en septembre 2006, des os sont repêchés et identifiés comme étant ceux d’Yves Godard. Le corps de sa femme n’a jamais été retrouvé. Selon le journaliste Éric Lemasson, Yves Godard aurait été assassiné par une nébuleuse criminelle qui œuvrait en marge de la Confédération de défense des commerçants et artisans et qui aurait ouvert plusieurs comptes bancaires pour le docteur Godard. Rien n’est encore prouvé.

Dupont de Ligonnès court-il toujours ?

Le 21 avril 2011, la police de Nantes découvre cinq cadavres, enveloppés dans des sacs-poubelle, et ensevelis sous la terrasse d’une maison, couverts de ciment et de chaux vive. Il s’agit des membres d’une même famille : Agnès Dupont de Ligonnès et ses quatre enfants, Arthur, Thomas, Anne et Benoît, visiblement abattus pendant leur sommeil.

Le père de famille, Xavier Dupont de Ligonnès a, depuis cette découverte, totalement disparu de la circularion, alors que plusieurs éléments laissent supposer qu’il est l’auteur du crime : il avait élaboré un scénario, dans des lettres adressées à ses proches avant le crime, laissant croire qu’il aurait été exfiltré en Australie puis aux Etats-Unis, avec femme et enfants, par une organisation américaine en raison de son implication dans une sombre affaire de trafic de drogue. La découverte des corps rendra ce scénario insensé. Aujourd’hui, la police ignore si Xavier Dupont de Ligonnès est mort ou s’il est toujours en liberté.

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