Cela leur pendait au nez depuis des mois… Puisque les républicains et les démocrates n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la manière de réduire le déficit après des mois de tergiversations (Barack Obama n’hésite jamais à accuser l’opposition d’avoir systématiquement fait obstruction), des coupes automatiques de grande ampleur vont avoir lieu dans le budget fédéral, et pour moitié dans les comptes sociaux. La falaise fiscale n’a pas été franchie…
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Cette procédure entrée en vigueur aux Etats-Unis hier soir à minuit porte bien son nom : le « Séquestre ». Montant du serrage de ceinture forcé : 85,3 milliards de dollars, soit 65 milliards d’euros, d’ici la fin de l’année (et 1200 milliards de dollars dans les dix prochaines années !).
Une réduction de 13% des dépenses militaires et de 9% des autres dépenses courantes
Cela représente une réduction de 13% des dépenses militaires et de 9% des autres dépenses courantes du gouvernement. Comme le résume le quotidien britannique The Independent, « l’Amérique, le pays où l’on dépense sans compter, est en passe de goûter pour la première fois à l’austérité européenne ».
Les conséquences vont être nombreuses, et pour certaines dramatiques : des centaines de milliers d’Américains risquent de se retrouver au chômage technique, notamment dans quatre Etats qui s’annoncent comme les plus touchés : la Californie, le Texas, New York et la Floride.
Certains services publics vont tourner au ralenti faute de personnel
D’après certaines estimations, plus d’un tiers des 2,2 millions employés de l’État vont devoir prendre des congés forcés sans solde et passer à la semaine de quatre jours dès le 1er avril, après le préavis légal d’un mois. Résultat, certains services publics vont tourner au ralenti faute de personnel : dans les aéroports, les parcs nationaux, les centres d’aide à la recherche d’emploi, etc…
Barack Obama, qui cherche à dramatiser la situation pour mieux en blâmer les républicains, assure que des milliers de professeurs vont devoir être licenciés, l’Etat n’ayant plus les moyens de les payer. Et qui va s’occuper des enfants ?
Barack Obama doit recevoir aujourd’hui des parlementaires des deux camps. Un peu tard mister president ?…
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