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Cyberattaques: jusqu’où ira la Corée du Nord?

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Pyongyang multiplie les menaces

La Corée du Nord a de nouveau menacé les Etats-Unis cette semaine, en déclarant que ses unités spéciales « stratégiques » étaient en ordre de combat pour attaquer le pays. « Le commandement de l’armée du peuple coréen déclare que toutes les troupes d’artillerie, y compris les unités stratégiques de missiles et les unités d’artillerie à longue portée doivent être placées en alerte « prêtes au combat » », a annoncé l’agence officielle du pays KCNA.

En décembre dernier, Pyongyang a lancé un satellite dans l’espace, une mission spatiale controversée qui lui a valu une condamnation du Conseil de sécurité de l’ONU. Le régime nord-coréen a également procédé à son troisième essai nucléaire souterrain au mois de février. Malgré ces provocations, la Corée du Nord ne serait pas encore en mesure de lancer un missile intercontinental, capable d’atteindre les Etats-Unis, Hawaï et Guam, selon les experts.

La véritable menace de la Corée du Nord réside davantage dans les cyber-attaques, menées soit par le gouvernement ou par des groupes de hackers prêts à attaquer les « ennemis » de l’Etat.

Le régime nord-coréen derrière les cyberattaques ?

Le 20 mars dernier, la Corée du Sud a subi une cyberattaque provoquant la paralysie de plusieurs réseaux informatiques dans le pays. Un logiciel malveillant aurait endommagé 32 000 ordinateurs de trois chaînes de télévision (KBS, MBC et YTN) et deux banques (Shinhan et Nonghyu) en Corée du Sud. « Nos 500 ordinateurs se sont bloqués d’un seul coup et, depuis, un message d’erreur barre les écrans. Il est impossible de les relancer », a indiqué au Figaro Choi Jung-yoon, journaliste à la chaîne d’information continue YTN.

Le gouvernement nord-coréen est soupçonné d’être à l’origine de ce piratage informatique en raison de l’escalade des tensions avec son voisin du Sud.

Des pirates nord-coréens qui utilisent une adresse IP chinoise

Selon les entreprises spécialisées en sécurité informatique, les pirates auraient utilisé une adresse IP en Chine. Il n’est pas non plus exclu que ces hackers travaillent pour le compte du régime nord-coréen afin de « contacter des serveurs des six organisations et entreprises affectées, et pour implanter le logiciel malveillant (malware) qui s’est attaqué aux ordinateurs », selon la Commission coréenne des communications (KCC). Cependant, rien n’a encore été confirmé par les autorités sud-coréennes.  

Des universités qui forment des « cyber-guerriers »

Autre élément intéressant, les meilleures universités en sciences en Corée du Nord seraient en train de former des « cyber-guerriers » dont les « frais de scolarité »  des étudiants pirates sont pris en charge par des Russes et des Chinois, d‘après un article de Yahoo.fr .

« Lancer des cyber-attaques n’a rien de très compliqué », explique Roel Schouwenbergun chercheur en Anti-Virus. « Compte tenu de l’état de la cyber-sécurité, un seul hacker ou bien un petit groupe aurait pu mener cette attaque informatique ».

« De forts soupçons » pèsent sur Pyongyang

Dans le contexte géopolitique actuel, Séoul a mobilisé une équipe d’enquêteurs qui devraient livrer ses conclusions d’ici quelques semaines. Selon France TV  un responsable du gouvernement aurait confié à l’agence de presse Yonhap que de « forts soupçons » pesaient sur Pyongyang

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