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Décès d’Hugo Chavez: les dirigeants d’Amérique latine en deuil

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Le décès d’Hugo Chavez, annoncé mardi 5 mars dans l’après-midi, a suscité de nombreuses réactions dans le monde.

Deuil national à Cuba

Après 14 années au pouvoir et deux années de lutte contre son cancer, le président vénézuélien s’est éteint, à Caracas, où il était revenu quelques jours auparavant, après avoir été soigné à Cuba durant plusieurs semaines.

Cuba, pays intimement lié au Venezuela, a décrété un deuil national de trois jours. Dans une allocution télévisée, le régime des frères Castro a rendu hommage à celui qui a accompagné le père de la révolution cubaine, Fidel Castro, comme un « véritable fils ».

Au Brésil, la présidente Dilma Rousseff, également connue pour avoir entretenu de très bonnes relations avec le président défunt, a souligné « la perte irréparable d’un ami du Brésil ».

« Nous n’avons pas toujours été intégralement d’accord avec le président Chavez, » a déclaré Dilma Rousseff, « mais sa disparition représente une perte irréparable. Il était un ami du Brésil et du peuple brésilien, » a-t-elle ajouté.

Son prédécesseur au pouvoir au Brésil, le président Lula, a également exprimé sa « tristesse » et salué les luttes d’Hugo Chavez pour « un monde plus juste ».

« Je me sens orgueilleux d’avoir […] travaillé avec lui pour l’intégration de l’Amérique latine et pour un monde plus juste, » a-t-il déclaré.

En Equateur, pays socialiste et ami, le président Rafael Correa a également exprimé son « profond chagrin » face à la mort du « chef de file d’un mouvement historique » et du « révolutionnaire mémorable ».

La perte d’un ami et d’un frère

Dans toute l’Amérique latine, si les idées politiques du président Chavez ne faisaient pas l’unanimité, la force et la détermination du défunt sont unanimement soulignées.

« Nous avions des différences, mais j’ai toujours su apprécier la force, l’engagement avec lequel le président Chavez luttait pour ses idées, » a ainsi déclaré le président chilien, Sebastian Pinera, qualifiant Hugo Chavez de « leader profondément engagé dans l’intégration de l’Amérique latine ».

Au Pérou, le président Ollanta Humala a exprimé sa « profonde douleur » et a fait part de sa « solidarité bolivarienne, sud-américaine et latino-américaine » au « peuple frère vénézuélien » avant de souhaiter qu’en « ces moments difficiles que traversent les proches du président décédé et les Vénézuéliens en général, l’unité et la réflexion, et que les choses puissent se dérouler de manière pacifique et démocratique. »

L’homme de l’intégration sud-américaine

Pour le président colombien, le président Hugo Chavez était particulièrement l’homme qui avait tenté de réconcilier le gouvernement avec la guérilla FARC. Juan Manuel Santos a exprimé son « profond regret » à l’annonce de cette nouvelle.

« Si nous avons avancé dans ce processus de paix solide, c’est aussi grâce au dévouement et à l’engagement sans limites du président Chavez et du gouvernement du Venezuela, » a déclaré le président colombien depuis le palais présidentiel.

Les Etats-Unis veulent ouvrir un nouveau chapitre des relations avec le Venezuela

Plus au nord du continent américain, le président américain, dont le pays a été la cible d’innombrables attaques verbales du charismatique président Chavez, a également exprimé son soutien au peuple vénézuélien et a espéré de nouvelles « relations constructives » avec le prochain gouvernement afin d’ouvrir « un nouveau chapitre » de l’histoire bilatérale des deux pays.

« En ce moment difficile de la mort du président Hugo Chavez, les Etats-Unis renouvellent leur soutien aux Vénézuéliens et leur intérêt à développer des relations constructives avec le gouvernement vénézuélien, » a ainsi indiqué Barack Obama dans un communiqué.

Un homme « hors du commun »

En France, François Hollande a honoré la mémoire d’Hugo Chavez, un homme qui « exprimait, au-delà de son tempérament et de ses orientations que tous ne partageaient pas, une volonté indéniable de lutter pour la justice et le développement ».

Dans un télégramme adressé au Venezuela, le président russe Vladimir Poutine a pour sa part offert ses condoléances au pays, qualifiant Hugo Chavez d’homme « hors du commun et fort, qui regardait vers l’avenir et qui était toujours extrêmement exigeant envers lui-même. »

Au Royaume-Uni, c’est le ministre des Affaires étrangères William Hague qui a offert ses condoléances au Venezuela, se disant « attristé » par le décès du président et affirmant qu’en tant que « président du Venezuela pendant 14 ans, [Hugo Chavez] a marqué les esprits dans son pays et bien au-delà. »

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