Accusés de venir en aide à l’armée syrienne dans le conflit qui opposent le régime syrien à une grande opposition armée, des observateurs de l’ONU ont été capturés sur le plateau du Golan, mercredi 6 mars. Les rebelles syriens exigent, en échange de la libération de leurs otages, le désengagement de l’armée syrienne de la zone du secteur de Jamla.
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21 observateurs de l’ONU ont été capturés par des rebelles syriens, sur le plateau du Golan, mercredi 6 mars.
L’ONU accusée de soutenir l’armée syrienne
« Environ 30 combattants armés ont arrêté et capturé » 21 membres de la Force chargée de l’observation du désengagement sur le Golan (FNUOD) qui menaient une « mission ordinaire d’approvisionnement, » ont ainsi indiqué les porte-parole de l’ONU.
Si la nationalité de ces observateurs n’a pas été précisée par les Nations unies, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a indiqué qu’il s’agirait d’un groupe de Philippins.
Contre la libération des observateurs de l’ONU, les ravisseurs exigent, selon l’OSDH, le désengagement de l’armée syrienne du secteur de Jamla. Les rebelles syriens accusent également la FNUOD d’apporter une aide à l’armée syrienne dans le conflit qui entrera bientôt dans sa troisième année, selon une vidéo diffusée par des insurgés.
Des négociations sont en cours
Le Conseil de sécurité de l’ONU a, dans une déclaration adoptée à l’unanimité, « condamné fermement la détention par des membres armés de l’opposition syrienne » et « exigé leur libération immédiate et sans condition ».
« Des négociations sont en cours, » a également affirmé le chef des opérations de paix de l’ONU, Hervé Ladsous, à des journalistes. « Toutes nos équipes sont mobilisées » pour tenter de résoudre cet « incident très grave, » a-t-il ajouté.
Le plateau du Golan est occupé par Israël depuis 1967. En 1974, les Nations Unies ont déployée une force afin de faire respecter un cessez-le-feu entre Israël et la Syrie. Cette force est composée d’Autrichiens, de Croates, d’Indiens, de Japonais et de Philippins.