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En 2013, la bulle immobilière n’explose pas encore… mais presque

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Après des années de hausse continue et spectaculaire (depuis 1900, le prix des logements à Paris a été multiplié par près de 10 000, depuis 1936, le prix des logements en France a été multiplié par plus de 3 000 et depuis 2000, le coût du mètre carré a plus que doublé !), les prix devraient donc commencer à baisser en 2013.

Un  repli des prix « nécessaire » selon le Crédit Foncier.

Continuer à baisser plus exactement, car en 2012, déjà une légère baisse s’est fait sentir, de 1 à 1,5% (même si en début d’année, la Fnaim, le syndicat des agences immobilières, s’attendait à une baisse des prix de l’ancien allant jusqu’à 5%). Ce repli des prix est qualifié de « naturel » et même de « nécessaire » par le Crédit Foncier.

La baisse des prix serait généralisée. Mais évidemment, là où l’offre est la plus rare et la plus demandée, c’est-à-dire au cœur de Paris, sur la côte d’Azur ainsi que dans les stations balnéaires et de montagne les plus prisées, les prix devraient baisser entre 0,1% et 5% « seulement ». En banlieue parisienne (hors ouest), la baisse frôlerait les 5%. Ailleurs, elle irait de 7% à 10%. Pas encore une explosion de la bulle immobilière, mais une fissure !

Vers une réduction du volume d’activité de l’ordre de 12% cette année par rapport à 2012

Les taux d’emprunt, historiquement bas, devraient rester autour des 3,2% en moyenne en 2013, ce qui permet aux ménages de s’endetter à relativement bon compte.

Raréfaction des primo-accédants, exigences accrues des banques pour accorder des prêts (les crédits devraient baisser d’environ 13% en volume cette année par rapport à 2012), peur du chômage, frilosité ambiante : les ventes devraient diminuer en flèche. Le Crédit Foncier table sur une réduction du volume d’activité de l’ordre de 12% cette année par rapport à 2012, soit près de 570 000 transactions attendues en 2013.

En somme, on assisterait à une correction du marché, dont les prix ont atteint des sommets : au dernier trimestre 2012, l’immobilier ancien a atteint un nouveau record dans Paris intra-muros, à 8440 euros le mètre carré en moyenne, selon la Chambre des notaires Paris-Ile-de-France. Depuis 2000, l’indice des prix immobiliers a progressé de 114% à Paris et de 75% en France. Alors même que sur la même période, le salaire moyen n’a progressé que de 10% et l’inflation de 18%…

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