Chaque jour, 6300 travailleurs meurent sur leur lieu de travail dans le monde. À Gaddani, au Pakistan, se trouve l’un des plus grands chantiers de démolition navale au monde. Le hurlement des scies à métaux est ponctué par le fracas des dalles qui tombent sur le sable. Les ouvriers travaillent dans des conditions inhumaines, au milieu des émissions de pétrole et de gaz chimiques.
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Le chantier naval de Gaddani a bouleversé le paysage côtier pakistanais. Situé à 40 kilomètres de Karachi, dans la province du Balouchistan, une région touchée par le banditisme tribal, ce chantier de démolition navale – l’un des plus grands du monde – est un véritable cimetière pour bateaux, où les cargos du monde entier, en fin de vie, attendent d’être dépecés.
Les ouvriers, chargés de démonter pièce par pièce les épaves, travaillent la plupart du temps sans casque et sans combinaison, et subissent toute la journée les bruits assourdissants des scies à métaux et les émissions toxiques. Tous les jours, des accidents se produisent, entraînant parfois la mort de ces ouvriers payés entre 200 et 250 roupies par jour (entre 3 et 4 euros).
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