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Gideon Kouts: «Une coalition inédite autour de Benjamin Netanyahou»

08.03.2013 par La Rédaction

S’il est arrivé en tête, Benjamin Netanyahou est sorti affaibli des élections législatives du 22 janvier dernier. Depuis, à la demande du président Shimon Peres, il s’efforce de constituer une coalition majoritaire et un gouvernement stable. Quelques jours après avoir obtenu un délai supplémentaire de deux semaines, il semblerait qu’il soit parvenu à ses fins. L’analyse de Gideon Kouts, correspondant à Paris et chef du bureau européen de la radio-télévision publique israélienne IBA. Entretien.

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JOL Press : Samedi 2 mars, le président israélien Shimon Peres a reçu Benjamin Netanyahou et lui a donné deux semaines de plus pour former un gouvernement. Six jours plus tard, le blocage persiste ?

Gideon Kouts : A l’heure où nous parlons [NDLR : vendredi 8 mars à 10 heures], cela ne bloque plus. Et il semblerait que la présentation du nouveau gouvernement puisse avoir lieu mercredi prochain, le 13 mars.

Les accords de gouvernement n’ont pas encore été signés et la répartition des portefeuilles n’est pas encore définitive mais le principe est arrêté.

JOL Press : A quoi ressemblera ce gouvernement ?

Gideon Kouts : Ce ne sera pas le grand gouvernement d’Union nationale dont pouvait rêver Benjamin Netanyahou, un gouvernement dont les différentes composantes se seraient neutralisées et qu’il aurait pu contrôler.

Ce sera un attelage inédit autour du Premier ministre. A sa gauche, les centristes, ceux de Tzipi Livni – la première à s’être entendue avec Benjamin Netanyahou – mais aussi le parti Yesh Atid de Yaïr Lapid, la grande surprise de l’élection du 22 janvier 2013 et, à sa droite, les nationaux-religieux de Naftali Bennett et l’extrême-droite d’Avigdor Lieberman – qui faisait liste commune avec le Likoud de Benjamin Netanyahou.

JOL Press : Sur quoi reposerait cet accord ?

Gideon Kouts : Des désaccords flagrants existent entre ces forces sur les questions de politique étrangère et de relation avec les Palestiniens.

En revanche, un accord est possible en matière de politique intérieure. Un cas symbolique, celui dit du « partage des obligations entre les citoyens », le fait que chaque citoyen doit participer de manière juste et équitable, à la vie d’Israël et que, par exemple, les orthodoxes ne devraient pas être dispensé du service militaire. D’une manière ou d’une autre, ceux-ci seront sans doute contraints d’effectuer un service national, sous une forme ou sous une autre.

Autres revendications – des centristes notamment -, la réforme des pratiques politiques. Yaïr Lapid avait ainsi pris l’engagement devant ses électeurs de réduire le nombre de ministres ; il en avait promis 18, il pourrait y en avoir 23 au total.

Benjamin Netanyahou a aussi été confronté à un problème psycho-politique. Un gouvernement sans les orthodoxes, ashkénazes ou séfarades du Shass, ce n’est pas bien perçu – car la participation de ces mouvements au gouvernement est dans la tradition de la vie politique israélienne.

Il fallait changer de structure et cela a été tranché.

JOL Press : Et puis il fallait, concrètement, répartir les portefeuilles…

Gideon Kouts : Oui, effectivement, et ce n’est pas une mince affaire.

Benjamin Netanyahou est allé aux élections avec son chef de la diplomatie, Avigdor Lieberman. Celui-ci est sous le coup de problèmes judiciaires et ne participera pas au prochain gouvernement, mais il est entendu que le ministère des affaires étrangères lui reviendra dès que ces difficultés seront levées.

Yaïr Lapid s’est lui-même imaginé à la tête de la diplomatie israélienne, il devrait se voir confier l’Intérieur. Son parti aura aussi l’éducation et les affaires sociales. A droite, Naftali Bennett sera probablement ministre des Finances.

Quant à Tzipi Livni, elle s’occupera de la Justice. Sera-t-il chargé des relations avec les Palestiniens ? Officiellement, oui, aux termes de l’accord qu’elle a conclu avec Benjamin Netanyahou. Dans la réalité, c’est moins sûr.

JOL Press : Une coalition inédite, une opposition divisée aussi…

Gideon Kouts : L’opposition est composée de deux pôles.

D’une part, les travaillistes et l’ensemble de la gauche de la gauche, le parti Meretz mais aussi le parti communiste et les mouvements arabes.

D’autre part, l’ensemble des orthodoxes – séfarades et ashkénazes. Alors même que l’extrême-droite – nationalistes laïcs et nationalistes religieux –  participe au gouvernement.

JOL Press : Un gouvernement durable ?

Gideon Kouts : Cela dépend des choix qui seront faits dans la mise en œuvre du programme de gouvernement. Les grandes décisions seront sans doute reportées dans un premier temps pour ne pas exacerber le mécontentement et les divisions au sein de la société israélienne.

Impossible de dire si l’attelage inédit entre les centristes laïques et les nationalistes religieux tiendra. Benjamin Netanyahou cherchera sans doute à gagner du temps, car il sait qu’il prendrait un grand risque à des législatives anticipées alors que les sondages laisse apparaître que Yaïr Lapid sortirait grand vainqueur dans un tel scénario.

Vous savez, en Israël, ce sont souvent les constructions provisoires qui durent le plus longtemps.

Benjamin Netanyahou doit déjà se satisfaire d’avoir un gouvernement en état de marche lors de la visite de Barack Obama, prévue le 20 mars prochain.

Propos recueillis par Franck Guillory pour JOL Press     

Gideon Kouts est le correspondant à Paris et le chef du bureau européen de la radio-télévision publique israélienne IBA. Il est aussi l’ancien président de l’Association de la presse étrangère (APE) à Paris et enseigne à l’université Paris VIII-Saint-Denis.

La Rédaction


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