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GPA: 10 000 dollars à une mère porteuse pour qu’elle avorte

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Une jeune femme américaine Cristal Kelley a été payée 22 000 dollars pour porter le bébé d’un couple. Or, alors que la mère porteuse entamait sa 21e semaine de grossesse, une échographie a révélé un certain nombre d’anomalies chez le fœtus : un bec-de-lièvre, un kyste au cerveau et un problème au cœur. Les parents ont alors offert 10 000 dollars de plus à Cristal Kelley pour qu’elle accepte d’avorter.

La mère porteuse refuse d’avorter

Seulement voilà, la mère porteuse a décidé de garder le bébé. « Je ne peux vous dire combien de gens m’ont dit que j’étais mauvaise, que j’avais tort, que j’aurais dû me faire avorter, que je serais damnée en enfer », a déclaré Cristal Kelley. « Mais personne ne ressentait cette grossesse comme moi je le faisais. Personne d’autre ne la sentait bouger et donner des coups de pieds de l’intérieur. Je savais depuis le début que cette petite fille avait un esprit combatif étonnant, et que tous les défis qui lui étaient lancés seraient relevés par elle avec chaque once de courage dont elle dispose. »

Selon CNN, Crystal Kelley a alors reçu une lettre d’un avocat nommé Douglas Fishman lui rappelant que son contrat de maternité de substitution l’obligeait à avorter dans le cas « d’anomalie grave du fœtus ». L’avocat l’a même menacé de procès pour récupérer les sommes déjà versées, sans compter les frais médicaux et juridiques.

Les parents renoncent à leurs droits sur l’enfant

Avec  l’aide d’un avocat bénévole, Cristal Kelley a réussi à faire admettre aux parents qu’ils ne pouvaient la contraindre à avorter. Alors ces derniers lui ont assurés qu’à la naissance du bébé, ils accepteraient de prendre la responsabilité légale de l’enfant et l’abandonneraient aussitôt, faisant de la fillette une pupille de l’Etat.

N’acceptant pas l’idée de savoir que l’enfant qu’elle portait soit mis en famille d’accueil, Cristal Kelley a décidé de quitter le Connecticut pour le Michigan. En accouchant dans un autre Etat, elle avait l’assurance d’être considérée comme la mère de l’enfant. C’est ce qui s’est passé mais en tant que mère célibataire sans emploi avec deux enfants à charge, elle a décidé de confier le bébé à un couple qui désirait adopter.

Dernier rebondissement

Cependant, un mois avant la naissance, les parents biologiques se sont fait connaître pour que la justice leur reconnaisse leurs droits sur l’enfant. Mais pendant la procédure, ils ont fini par avouer que la « mère biologique » n’avait en réalité pas de lien génétique avec l’enfant, puisque les embryons avaient été fabriqués avec des ovules donnés par une femme restée anonyme.

Face à la complexité de l’affaire, un accord a malgré tout été trouvé trois semaines après la naissance de la petite fille : le père a accepté d’abandonner ses droits parentaux contre l’assurance de pouvoir obtenir des nouvelles de la santé de l’enfant auprès de la famille adoptante. Une fin finalement heureuse mais qui interroge sur les dérives qui peuvent découler d’une loi sur la gestation pour autrui (GPA) mal encadrée.

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