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Incertitudes autour de la mort du leader d’AQMI, Mokhtar Belmokhtar

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Son excellente connaissance du terrain additionnée à son solide réseau de protection parmi la population avaient permis à ce nomade insaisissable de poursuivre, jusqu’à présent, son activité impunément. Si elle venait à être confirmée, la mort de Mokhtar Belmokhtar amputerait les mouvements islamistes radicaux, au moins temporairement, d’un de leurs meilleurs atouts.

Retour sur le parcours d’un salafiste précoce, vétéran de l’Afghanistan…

Formé en Afghanistan, aguerri avec les moudjahidines algériens

Mokhtar Belmokhtar tombe très jeune dans l’islamisme. Il commence le combat à 19 ans en s’engageant en Afghanistan, puis il revient pour rejoindre les moudjahidines algériens en 1992, en pleine guerre civile.

Il participe activement à la création du Groupement salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) et s’engage ensuite au sein d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Mais en raison de difficultés à s’entendre avec Abou Zeid, chef d’Aqmi dans la région, il quitte le groupe et fonde, il y a quelques semaines « Les signataires par le sang ».

Des épouses touaregs

Sa zone de contrôle s’étend sur une large partie du Sahel, entre le sud de l’Algérie et le nord du Mali. Il a réussi, par un important trafic de drogue, de cigarettes, de diamants et d’armes, à tisser des liens avec de nombreuses personnalités locales.

Avec les Touaregs du Nord-Mali, traditionnellement laïcs, il a également effectué quelques rapprochements, et on dit même qu’il aurait épousé des femmes touaregs pour appuyer son influence dans cette région.

Ce maître du djihad au Sahel est désormais intouchable dans sa région, qu’il contrôle de bout en bout.

>Lire la suite du portrait de Mokhtar Belmokhtar

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