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Kim Jong-un gonfle les muscles: vers une seconde guerre de Corée?

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Depuis plusieurs mois, la Corée du Nord se veut menaçante. Et ces menaces ont soudainement pris une nouvelle intensité depuis que l’ONU a décidé de sanctionner la partie nord de la péninsule coréenne, après que le leader Kim Jong-un a décidé de mener un essai nucléaire, en février dernier.

La Guerre de Corée n’aura pas lieu

Depuis, les attaques de la Corée du Nord envers son voisin du sud se succèdent. Kim Jong-un a d’abord annoncé avoir coupé la « ligne rouge » qui relie les deux côtés de la péninsule en cas d’urgence, il a ensuite annoncé son plan d’attaque en expliquant quelle première cible sud-coréenne son armée frapperait, et finalement, Kim Jong-un a affirmé que l’accord d’armistice signé il y a plus de soixante ans était désormais caduc.

Un armistice caduc, un plan de bataille, la guerre semble déclarée, et pourtant tous les experts s’accordent pour affirmer que cette option serait très peu probable tant l’équilibre régional est réglé de manière à éviter tout débordement.

Et en cela, armistice ou non, la deuxième guerre de Corée n’aura sans doute pas lieu.

La Corée du Sud n’a jamais signé d’armistice

Signé le 27 juillet 1953, l’armistice de Panmunjeon a été signé entre la Corée du nord et son allié chinois, engagé dans le conflit, et les Nations unies. C’est par cet accord que les deux pays ont mis fin à plusieurs années de guerre et d’envahissements mutuels et successifs, bien qu’officiellement la Corée du Sud – n’étant pas signataire du traité – n’ait jamais conclut une quelconque paix avec son ennemi du nord.

Selon cet accord, les deux pays s’engagent autour d’un pacte de non-agression. Ils s’engagent à respecter la zone démilitarisée (DMZ) créée à l’issue de la guerre. Celle-ci s’étend sur 4 km de part et d’autre de la frontière. Dans les faits et de chaque côté du 38ème parallèle nord, les troupes et les armes lourdes n’ont jamais vraiment quitté la zone.

Pas une première

Selon les termes de l’armistice, l’accord est également chargé de prendre la responsabilité d’une « zone commune de sécurité » afin de permettre aux deux pays de se rencontrer pour négocier.

Malgré cette signature, les années qui suivirent la fin officielle de la guerre ne virent pas la fin des combats. Les combats se sont poursuivis autour de la frontière et les agressions entre les deux pays ont continué. Depuis, la tension est restée vive entre les deux bouts de la péninsule.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la Corée du Nord s’en prend à ce traité de paix. En 2009, en pleine crise nucléaire nord-coréenne, alors que Kim Jong-il, père du leader actuel, était encore en place, ce dernier avait déjà estimé ne plus être lié à l’armistice.

En 2009, la guerre n’avait pas éclaté et de nouvelles négociations avaient réuni les délégations nord et sud-coréennes. L’histoire se répètera-t-elle ?

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