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Kim Jong-un place sa population en alerte avant de frapper les États-Unis

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La menace nord-coréenne contre les Etats-Unis se fait de plus en plus pressante. Le commandement suprême de l’armée nord-coréenne a annoncé, jeudi 21 mars, que ses forces pourraient frapper les bases américaines situées au Japon et à Guam, en réponse aux opérations américaines et sud-coréennes menées actuellement dans la région.

Nouvelles menaces nord-coréennes contre les Etats-Unis

« Nous ne pouvons tolérer que les Etats-Unis réalisent des exercices de frappes nucléaires, en nous prenant pour cibles, et les présentent comme de sérieuses mises en garde» a ainsi déclaré un porte-parole de la Corée du Nord.

« Les Etats-Unis ne devraient pas oublier que la base Andersen de l’Airforce à Guam, d’où décollent les B-52, de même que les bases navales sur l’île principale du Japon et sur Okinawa, sont toutes à portée de notre capacité de frappes de précision» a ajouté le porte-parole, cité par l’agence officielle nord-coréenne, KCNA.

« Si l’ennemi nous menace avec des armes nucléaires, nous répondrons par des attaques nucléaires plus puissantes encore. »

Un signal fort envoyé par les Etats-Unis

L’armée et la population nord-coréenne ont été placées en alerte, dans la journée de jeudi, selon une annonce du ministère de l’Unification de Corée du Sud. Cette annonce a été diffusée au peuple par la radio nationale.

La Corée du Nord réagit ainsi à un exercice conjoint mené par les Etats-Unis et la Corée du Sud. Ces exercices annuels avaient déjà suscité la colère de la Corée du Nord lors de leur lancement. Pour envoyer un signal fort à la Corée du Nord, qui menace les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud, les exercices militaires sont particulièrement médiatisés cette année.

La Corée du Nord brandit la menace de la guerre thermonucléaire

Cette publicité ravive alors une tension grandissante et la Corée du Nord réitère des menaces lancées depuis que les Nations Unies ont voté, le 7 mars des derniers, des sanctions financières à l’encontre du nord de la péninsule coréenne.

Depuis cette décision, qui sanctionne le troisième essai nucléaire mené par la Corée du Nord en février dernier, Kim Jong-un a brandi la menace d’une « guerre thermonucléaire » et de « frappes nucléaires préventives. »

Des menaces qui, pour de nombreux experts, pourraient néanmoins ne jamais être exécutées.

Une simple affaire de marchandage ?

Pour Barthélémy Courmont, expert de la région, si la Corée du Nord menace, elle n’a néanmoins pas les moyens, ni la volonté, de mettre ses paroles en actions.

« Une déclaration de guerre serait évidemment un suicide, et Kim Jong-un le sait, comme son père le savait avant lui, quand il attaqua en novembre 2010 l’île de Yongpyeong et, quelques mois plus tôt, la corvette sud-coréenne Cheonan, » estime Barthélémy Courmont.

« Toute la stratégie de Pyongyang repose sur l’art délicat de la négociation, voire du marchandage. Pour ce faire, le régime doit mettre la pression sur ses adversaires, et multiplier les discours menaçants pour forcer la négociation à son avantage. Que cela plaise ou non, c’est un succès. »

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