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La blogueuse Yoani Sanchez quitte Cuba pour la première fois en 10 ans

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Elle pensait ne pas bénéficier de la récente révision du code migratoire cubain et ne jamais obtenir de nouveau passeport. Le cas de la blogueuse dissidente Yoani Sanchez n’a finalement pas fait exception. Arrivée aux Etats-Unis, début d’une tournée mondiale, la blogueuse a été reçue par certains membres du Sénat où elle a défendu une rupture dans les relations entre les Etats-Unis et Cuba. Elle a notamment plaidé en faveur d’une transition vers la fin de l’embargo des Etats-Unis contre Cuba. Dans son blog, traduit en plusieurs langues, Yoani Sanchez décrit ses premières impressions de liberté.

Premières impressions hors de Cuba

« Qu’y a-t-il de différent ? Dans un premier temps j’ai pensé : les odeurs, la température. Ensuite il y a les bruits qui sont tellement spécifiques à chaque lieu, le gris du ciel l’hiver, ou la couleur sombre des eaux du fleuve qui traverse une partie de l’Europe. Qu’y a-t-il de réellement nouveau ? Je continue à m’interroger en découvrant ici une saveur, là une première poignée de mains. La musique peut-être, le bruit du tramway qui freine en vue de la station, la neige qui s’entasse le long des trottoirs, les primevères qui ont du mal à percer alors que la pire des gelées les attend peut-être. D’où naît l’étrangeté ? Du carillon des cloches des églises qui semblent se mettre en compétition à chaque heure précise, ou de certaines maisons si anciennes que les immeubles de la Vieille Havane paraissent récents. »

« Le contraste principal est dans ce qui est ou n’est pas autorisé. Depuis que je suis descendue du premier avion je m’attends à ce qu’on me rabroue, à ce que quelqu’un sorte et me prévienne « vous ne pouvez pas faire ça ». »

« Non. La grande différence est que je ne sens pas en permanence au dessus de moi le signal rouge de ce qui est interdit, le sifflet qui me surprend dans un acte clandestin, la sensation constante que quelque chose que je fais ou à quoi je pense pourrait être interdite. »

> Lire l’intégralité du billet de Yoani Sanchez (traduit en français)

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