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La calorie ne fait pas le poids: la physiologie, mieux que les régimes

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Jusqu’à l’âge de 38 ans, cette mère de famille a tout fait et tout essayé pour tenter de maigrir. « (…) Mon poids faisait le yo-yo sur la balance et ma santé se fragilisait davantage. » Ces tentatives infructueuses sont la cause de nombreux symptômes qui ne la ménagèrent pas : migraines, seins qui gonflent à l’approche des règles, crampes musculaires, frilosité, fatigue, ballonnements digestifs, dépression et surtout hypothyroïdie. 

Joséphine avait beau suivre à la lettre toutes les consignes de différentes méthodes en augmentant notamment les sorties, le sport, et en réduisant les entrées, les aliments, rien n’y faisait !

À la faveur d’un rendez-vous avec un médecin endocrinologue qui lui expliqua que les régimes restrictifs ne pouvaient pas faire maigrir sur le long terme, mais surtout, qu’ils étaient responsables de ses nombreux symptômes, Joséphine eut une révélation : « comment ai-je pu adhérer à autant de régimes différents, alors que dans le passé la cuisine de ma mère, bien que grasse – des plats typiquement tunisiens – n’avait jamais été une menace pour mon poids et ma santé ? » Confortée par les explications de son médecin, Joséphine va ainsi revoir tout son plan nutritionnel en se fondant sur la physiologie. L’idée est basée sur le bon sens : mieux comprendre ce qui se passe en soi après l’ingestion d’un aliment afin de mieux maitriser sa perte de poids. Aucun régime n’est proposé, seules des explications sont données.

[image:2,s]Dans le livre La calorie ne fait pas le poids, Joséphine raconte son histoire. Celle d’une femme qui revient de loin et qui a bien failli y laisser sa santé. Son objectif est de faire partager ses découvertes et d’aider tous ceux qui sont confrontés aux doutes et au découragement de la reprise de poids. Cet ouvrage, agrémenté des recettes de cuisine « de ma mère », tord le cou à un certain nombre d’idées reçues selon lesquelles le gras, le sel, le sucre sont incompatibles avec la perte de poids. Bien au contraire, l’approche que conseille Joséphine basée sur ce concept de physiologie repose sur le gras (les lipides seront présents à tous les repas, à condition de prendre aussi des huiles végétales et des huiles marines), les sucres (les glucides sont autorisés, à condition d’être consommés avec des lipides et/ou des protéines) et l’eau (boire quand on a soif et de préférence chaud). Une approche résolument innovante et qui propose à chacun de maigrir définitivement en conservant son capital santé.

JOL Press : Dans quelles circonstances avez-vous pris conscience de l’inefficacité sur le long terme des régimes dits « classiques » ?

Joséphine Mazal : C’est au moment de l’annonce de mon hypothyroïdie, de l’insuffisance de ma glande thyroïde, que j’ai pris conscience de l’inefficacité des régimes sur le long terme. Pour les médecins, si je ne pouvais pas maigrir avec un régime à 800 calories, c’est que d’un point de vue hormonal, j’avais quelque chose. Malheureusement, même avec un traitement hormonal et un régime restrictif, je n’arrivais toujours pas à maigrir de façon définitive. C’est bien que le problème n’était pas hormonal, mais bien nutritionnel.

À cette époque, j’avais déjà suivi pendant plus de 15 années des régimes très différents sans résultats sur mon poids, mais au fond de moi, je me questionnais : si le moindre écart alimentaire est fatal pour mon poids, alors pourquoi poursuivre dans les restrictions pour que cela marche ?

Il y avait aussi une autre question : comment remettre en question un discours si nous entendons tous un seul et même discours ?

JOL Press : L’obsession contemporaine à l’égard de la perte de poids, le mythe des régimes – propagé pour une large part par les médias – font-ils obstacle à la prise en compte des véritables sources de la prise de poids ?

Joséphine Mazal : Les médias ne sont pas responsables, seuls les médecins qui écrivent pour ces médias le sont.

Les médecins eux-mêmes entretiennent à leur insu un constat d’échec à long terme. Ils continuent à nous proposer des régimes restrictifs, hypocaloriques ou leurs variantes.

De plus, le discours est toujours le même : quand les régimes restrictifs ne fonctionnent plus, les médecins ont souvent recours aux bilans hormonaux et/ou à la psychologie, pour rechercher une explication aux échecs.

Jamais les régimes restrictifs ne sont remis en question, ni les bases de leur savoir alors que les causes des échecs sont précisément dans la façon très approximative, dont les sciences, ont étudié l’aliment.

L’approche scientifique de la nutrition a été possible au XIXe siècle essentiellement par la physique de la chaleur. La calorie a été choisie pour mesurer la valeur nutritionnelle d’un aliment.

Cette confusion et cette équivalence entre l’aliment et les calories nous écartent des lois de la physique de chaleur. Elles en oublient la force motrice de la matière (combustible), en masquant les bénéfices de cette dernière sur les différentes fonctions de nos organes, cellules et tissus.

Question : comment expliquer qu’après plus d’un siècle et demi et malgré la progression des échecs des régimes restrictifs ou hypocaloriques sur l’amaigrissement, persistent encore aujourd’hui des préjugés tenaces sur la phobie des graisses, du sel ou du mythe purificateur de l’eau. Alors qu’un peu d’enseignement sur les glucides, les lipides ou sur la physiologie de l’eau nous aidera à mieux comprendre le rôle bénéfique de la nutrition sur notre santé.

Il est temps d’étudier le devenir de l’aliment dans le vivant en sortant de cette logique binaire : un l’assiette et deux l’aliment.

JOL Press : Comment peut-on comprendre « ce qui se passe en soi après l’ingestion d’un aliment » ?

Joséphine Mazal : C’est seulement en passant par une formation sur la physiologie, les mécanismes du vivant, que les sujets, candidats à la perte de poids pourront enfin être capables de comprendre le devenir de l’aliment dans le vivant. Malheureusement, ces choses-là ne sont toujours pas enseignées dans le cadre d’une consultation chez son médecin dans l’objectif d’un amaigrissement.

JOL Press : Quelles sont les idées reçues que vous remettez en cause ?

Joséphine Mazal : Je remets en question les représentations que nous avons sur le gras, le sel, le sucre et l’eau. Je remets en question cette logique binaire que nous avons tous en tête, celle qui compare : un l’assiette et deux la balance,

Je remets en question l’idée qu’une valeur nutritionnelle soit égale à une valeur calorique. Question : comment peut-on toujours vouloir comparer deux aliments de catégorie différente, qui ont une même valeur calorique, exemple : un fruit et un morceau de fromage, alors que leur travail dans l’organisme sera bien différent ? Les sucres pour le fruit, et les lipides pour le fromage. Vous voyez bien que nous sommes en pleine confusion. C’est de ces questions-là que je traite dans mon livre.

JOL Press : Pourquoi avez-vous écrit ce livre ?

Joséphine Mazal : J’ai écrit ce livre afin que les personnes, candidats à l’amaigrissement ne se fassent plus piéger par les régimes restrictifs ou leurs variantes. C’est en étant formé sur des principes simples de physiologie qu’ils seront maitriser leur poids, mais surtout, en conservant leur capital santé. 

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