Des Congolais vivant en Angleterre, en France et en Suisse[1] s’apprêtent à prendre part aux assises que compte mettre en place le président Joseph Kabila[2] en vue de la cohésion nationale. Leur participation au dialogue national, comme composante à part entière, consiste à apporter la contribution des Congolais de la diaspora à la catastrophique situation socio-économico-politique et sécuritaire que traverse la République démocratique du Congo. Consciente du danger que court le pays, la Diaspora congolaise favorable au dialogue (DCFD) a décidé de s’impliquer en faveur de la consolidation des institutions étatiques, de la paix, de la liberté et de l’égalité.
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La souveraineté étatique
Le comité de coordination de la DFCD envisage la réconciliation nationale, du point de vue politique, comme un moyen par excellence de la reconstitution de la souveraineté de l’État. De plus, en tant que solution matricielle de la concorde nationale, il tient, à tout prix, à tisser les liens entre le présent et l’avenir, après avoir jeté un regard sur le passé, en vue de l’édification de nouvelles bases de la société qui sera léguée aux générations futures.
À cet effet, les membres de la DCFD souhaitent non seulement que le dialogue national ait lieu en République démocratique du Congo, mais que les assises nationales soient surtout dirigées par des Congolais et placées sous l’observation de la communauté internationale. Dans le même ordre d’idées, ils souhaitent que l’organisation de ces assises soit financée par l’État congolais. Enfin, ils espèrent avoir des éclaircissements sur les conditions d’accueil des participants, de leur sécurité et des garanties politiques à leur égard.
La pacification du territoire national
La crise politique, qui ne cesse de fragiliser les institutions étatiques, expose de facto la République démocratique du Congo à l’incohésion nationale et à la balkanisation. Les propositions – que la Diaspora congolaise favorable au dialogue national déclinera dans le cadre d’un dialogue que ses membres souhaitent inclusif et républicain – auront pour finalité de rassembler le peuple congolais et de réussir le Congo d’avenir. Ainsi, les membres de la DCFD espèrent-ils vivement parvenir à un consensus qui puisse permettre, au-delà des divergences, une réelle concorde sociale et la consolidation des institutions en vue de la pacification du territoire national.
[1] La DCFD est représentée en Angleterre par Omer Kamba, Herman Nzeza Malungidi et Dieudonné Pengo, en France par Gaspard-Hubert Lonsi Koko, Ferdinand Lufete et Emmanuel Mutombo, en Suisse par Rémy Luvumbu et Augustin Mukamba.
[2] À cet effet, le president Joseph Kabila a demandé au president de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, de consulter les forces vives de la nation congolaise en vue de récolter les cahiers des charges.