Site icon La Revue Internationale

La maison Gammarelli a déjà cousu les habits du futur pape

[image:1,l]

Benoît XVI vient de quitter ses habits de pape, et déjà la maison Grammarelli, fournisseur officiel des vêtements du Saint-Siège, s’est empressée de confectionner les nouveaux habits du futur pape.

Située au cœur de la capitale italienne, à deux pas du Panthéon, au 34 de la Via Santa Chiara, la petite boutique expose depuis lundi 4 mars les trois tenues complètes du nouveau pape, en trois tailles différentes puisque personne ne connaît les mensurations du prochain pape.

« Pour les chaussures, c’est plus difficile de s’adapter »

« Pour ce conclave, nous avons préparé trois habits ecclésiastiques blancs en laine, accompagnés d’une mozette [petite pèlerine boutonnée sur le devant] de velours rouge bordée de fourrure blanche parce que nous sommes en hiver, d’une étole, de chaussures rouges et d’une calotte », explique à l’AFP Lorenzo Gammarelli, l’un des descendants de Giovanni Antonio Gammarelli, fondateur de la maison en 1798.

« Pour les habits, on peut toujours s’adapter, pour la calotte aussi cela importe peu, en revanche, pour les chaussures, c’est plus difficile, le futur pape ne pourra pas mettre des chaussures qui ne seraient pas à sa taille : nous proposerons donc toutes les tailles possibles ».

Fournisseur officiel du Vatican

La Maison, qui est probablement la plus antique boutique de Rome à être encore gérée par des descendants directs de son fondateur, peut s’enorgueillir de figurer depuis 2000 parmi la liste des Magasins Historiques de Rome et d’avoir eu « l’honneur de servir des milliers de prêtres et, en plus de centaines d’évêques et de cardinaux, le pape Pie IX, Jean XXIII, Jean-Paul I, Jean-Paul II et sa sainteté Benoît XVI ».

« Les tissus dans lesquels nous réalisons les soutanes sont en pure laine. Il n’y a pas de laine spéciale pour le Saint-Père, c’est le tissu classique qu’on utilise pour tous nos clients qui s’habillent de blanc. Outre le Saint-Père, il s’agit de missionnaires et de certains ordres monastiques », explique Lorenzo Gammarelli.

Pour le prochain pape, « entre trois et cinq personnes ont travaillé sur les trois tenues », confie le gérant de la boutique, qui dit avoir été pris par surprise par l’annonce de la démission de Benoît XVI.

Les chaussettes du pape, un « must-have »

Grammarelli fournit aussi le Vatican en… chaussettes, suivant un code couleur strict : blanc pour le pape, rouge pour les cardinaux, violet pour les évêques. Les férus de chaussettes raffinées en fils d’Écosse, comme Édouard Balladur, qui allait acheter ses chaussettes rouges dans la boutique romaine, ou François Fillon, qui porte fréquemment ces chaussettes très prisées, n’ont désormais plus besoin d’aller se fournir directement auprès de la Maison mère, à Rome. Le site Mes Chaussettes Rouges distribue maintenant en exclusivité les chaussettes Grammarelli sur Internet.

Quitter la version mobile