La visite à Moscou, en mai prochain, du chef de l’état-major américain, le général Martin Dempsey, sera peut-être une dernière chance pour éviter la guerre entre les deux grandes puissances nucléaires de la planète.
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Aux Etats-Unis, selon des sources de haut niveau, un réseau de responsables diplomatiques, militaires et de renseignement a lancé un effort concerté pour réparer les dégâts infligés par l’administration Obama aux relations entre Washington et Moscou.
Parmi les problèmes les plus importants figurent le déploiement par l’OTAN du bouclier antimissile en Europe, dont le véritable but est de neutraliser l’arsenal nucléaire stratégique russe, et le soutien implicite de Washington aux organisations narco-terroristes internationales inondant d’héroïne la Russie et autres pays de l’ex-Union soviétique, tout en perpétrant des attentats.
La possibilité d’une guerre générale liée à une « erreur de calcul » a considérablement augmenté ces derniers jours, alors que François Hollande et David Cameron ont exhorté les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE réunis les 14 et 15 mars à mettre fin à l’embargo sur les armes aux rebelles syriens. Face à l’opposition de l’Allemagne et de l’Autriche, la décision européenne a été reportée d’une semaine.
Un objectif commun de l’humanité, plutôt qu’à une course à la destruction mutuelle assurée
Dans ce contexte, la Russie a de nouveau réitéré la nécessité de remplacer la politique de confrontation actuelle par un effort de coopération pour défendre la Terre contre la menace de collision avec des objets cosmiques géocroiseurs (Défense Stratégique de la Terre – SDE en anglais). Cette nouvelle perspective d’évitement de guerre pourrait faire partie des discussions lors du séjour du général Dempsey à Moscou en mai.
Le SDE proposé par la Russie fait directement échos à l’Initiative de Défense Stratégique (Strategic Defense Initiative – SDI), que proposa Ronald Reagan en 1983 à l’URSS, sur proposition de l’économiste et homme d’Etat américain Lyndon LaRouche, afin que les deux puissances coopèrent à un objectif commun de l’humanité, plutôt qu’à une course à la Destruction Mutuelle Assurée (Mutual Assured Destruction – MAD).
C’est dans ce contexte qu’une question relative à cette rencontre entre russes et américains a été posée à M. LaRouche lors de son webcast hebdomadaire du 15 mars 2013. Ce dernier a soutenu publiquement cet effort, notant que le général Dempsey fait partie des dirigeants militaires dans les deux pays qui comprennent le mieux le danger actuel de guerre thermonucléaire.
Eviter une confrontation générale en faisant collaborer les deux grandes puissances; c’est autour de cette question géopolitique fondamentale que M. LaRouche a également été interviewé par la chaîne de télévision internationale russe Russia Today le 20 mars dernier. Cette interview coïncidait avec le 30è anniversaire du discours historique de Ronald Reagan du 23 mars 1983, dans lequel il proposait à l’Union Soviétique de coopérer autour de l’IDS.
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Sur Russia Today, l’homme d’Etat américain a répété les avertissements qu’il fait depuis 2011 : « Il nous faut instaurer un nouveau système de promotion de la paix entre nations, car nous savons que si nous brisons la paix, l’espèce humaine ne survivra pas à un guerre thermonucléaire. » Extraits :
Question: « M. LaRouche, si vous étiez président des Etats-Unis, qu’entreprendriez-vous pour faire renaître, aujourd’hui, le SDI ? «
Réponse : “J’irais simplement voir les russes qui veulent de cet accord ; l’administration russe actuelle veut cet accord. Ils essayent de l’obtenir ; ils essaient de négocier avec l’establishment militaire des Etats-Unis pour obtenir quelque chose dans cette direction. Donc la volonté de la part de la Russie et de la Chine, en particulier, et des agences des Etats-Unis, des agences compétentes, est la même. Ce que nous voulons, c’est créer une situation dans laquelle une guerre thermonucléaire ne soit pas possible. »
Question: “Est-ce que l’Initiative de Défense de la Terre relève seulement de la situation actuelle vis-à-vis des astéroïdes, ou est-ce que l’intention est plus grande concernant l’avenir de l’humanité ? »
Réponse: “Eh bien tout d’abord, nous ne pouvons pas nous permettre une guerre thermonucléaire, donc il faut que les personnes saines d’esprit trouvent des moyens de travailler dans cet objectif. Je crois que les conditions pour un tel système existent entre les Etats-Unis considérés comme nation, et l’administration russe actuelle. Tout ce que je vois confirme cette idée. La Russie est à la recherche d’un accord avec les Etats-Unis. Les militaires russes responsables recherchent un tel accord. La Chine évidemment souhaite un tel accord. L’Inde serait également intéressée. Nous savons tous ce que signifie un état de confrontation thermonucléaire, et nous sommes déterminés à l’éviter. Nous sommes conscients qu’il faut que se produise un changement dans le cours de l’Histoire, car les capacités d’armes thermonucléaires sont telles que nous ne pouvons plus nous permettre d’être « en guerre ». Si l’humanité n’augmente pas ses capacités scientifiques technologiques, l’humanité peut s’éteindre, elle peut disparaître. Regardez donc ! Nous traversons une ère de densité d’astéroïdes et autres choses du même genre […]. Si vous voulez juste vous contenter de faire « un peu mieux » qu’aujourd’hui, toutes ces choses qui se baladent dans le ciel pourraient bien emporter une bonne partie de l’humanité. »
En France, c’est l’ami de M. LaRouche et ancien candidat à l’élection présidentielle de 2012, Jacques Cheminade, qui était invité à intervenir sur ces questions, au colloque organisé par l’Académie de Géopolitique de Paris sur le thème : « Crise en Syrie : défi à la diplomatie mondiale », à l’Assemblée Nationale le mercredi 20 février 2013. Voici un extrait de son intervention : « […] Nous autres Français, nous soutenons donc de fait en Syrie, ceux que nous combattons au Mali, et nous recherchons le financement et les contrats de ceux qui entretiennent les djihadistes et les terroristes, au Mali comme en Syrie. Notre politique est devenue schizophrène et il faut en sortir. Ma conviction est que le chaos permanent ne peut conduire dans le monde qu’à un embrasement général. A terme, mais on ira là. La Syrie étant un maillon, ou bien la mèche conduisant au tonneau de poudre qui est cette fois-ci un arsenal thermonucléaire. Sergueï Lavrov l’a dit ; le général Nikolaï Makarov, le chef d’état-major des armées russes, l’a dit et répété, mais l’on prétend ne pas les écouter, ne pas les entendre. […] »
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Nous sommes au cœur d’une période historique qui peut voir se produire un changement de paradigme avec l’instauration au niveau international du standard bancaire Glass-Steagall – qui élimine la spéculation de l’économie réelle – et l’émission de Crédit productif public hamiltonien par des Etats-Nations redevenus souverains pour coopérer ensemble ; ainsi que la mise en place d’une nouvelle Conférence de Bretton Woods pour organiser ce vivre ensemble entre nations débarrassées de la tutelle d’intérêts financiers privés.
C’est pour cet enjeu que se bat l’adversaire du monde de la finance, Jacques Cheminade, et son parti politique Solidarité & Progrès. Alors on comprend mieux les raisons qui ont mené l’Etat français à saisir en toute illégalité son remboursement de campagne présidentielle de 2012.