Depuis peu, le format numérique GIF fait son grand retour sur la toile. D’abord oublié des réseaux sociaux, il revient à la faveur d’une certaine nostalgie des débuts de l’Internet, est a même séduit quelques artistes.
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Internet aussi devient nostalgique : dernièrement, c’est un petit format d’image qui est ressorti des tréfonds du web. Délicieusement rétro pour ceux qui ont grandi entre le chat de MSN et Napster, le GIF, ce fichier permettant d’animer en boucle une séquence d’image et de la répéter à l’infini, lui conférant souvent un aspect un peu grotesque, fait son grand retour sur la scène virtuelle.
Peu volumineux, facile à créer pour celui ayant les bases de l’image informatique, le GIF est de plus en plus partagé sur les réseaux sociaux, alors qu’il y avait été abandonné à leur apparition. Facebook, Twitter, mais surtout Tumblr : partout ces petites images animées apparaissent, sont échangées, détournées, critiquées…
Sur nos ordinateurs depuis 1987
Pourtant, on l’aura compris, le GIF n’est pas né de la dernière révolution numérique. Il apparaît en réalité en 1987 sur les ordinateurs de la société américaine qui commercialisa la première messagerie électronique.
L’image devient animée deux ans plus tard : c’est l’apparition du petit diaporama animé que l’on connaît aujourd’hui. Et il faut attendre le début des années 2000 pour que les internautes puissent créer leurs propres GIF.
Quand les artistes s’emparent du GIF
Mais le GIF n’est pas uniquement le format de la parodie et de la blague. De plus en plus d’artistes s’inspirent de cette technique pour produire de petites créations numériques parfois surprenantes.
C’est le cas de l’équipe de Rrrrrrrroll, dont le Tumblr fait véritablement tourner en rond un personnage dans des GIF à la fois décalés et poétiques. Plus connues, la photographe New-Yorkaise Jamie Beck s’est laissée séduire par ces images saccadées, en animant quelques-unes de ses photos grâce à ce petit format.
San Francisco en diaporama infini
Autre GIF moins poétiques, mais tout aussi artistiques, ceux du studio 254forest et du belge Pierre Debusschere sont néanmoins reconnus pour leur qualité et la maîtrise du format.
Coup de cœur enfin pour le travail de Kevin B. Parry en collaboration avec le groupe Kalle Mattson pour son clip Water Falls. L’artiste a repris des extraits de la vidéo jouant avec les zooms rapides sur différents endroits de San Francisco, et en a fait des GIF étourdissants, et ayant perdu tout aspect pardodique.